Réponse à: DOUNE (deuil d'un fils handicapé de 4 ans)

Surnom: DOUNE
Pays: Canada
Âge: 29
Sexe: féminin

bonjour, j'ai perdu mon fils de 4 ans il y a 4 jours. Il avait des handicap intellectuel et moteur,il va sans dire que nous,ses parents faisais tous à sa place.Il nous occuppait 24/24.Nous avions du répit quand il dormait.Lorsqu'il est venu au monde nous avons fais ce merveilleux choix de le garder à la maison jusqu'au jour òu nous ne serions plus capable de nous en occupé.mais ce jour n'ait jamais arrivé. J'ai aussi 1 fillette plus vieille et 1 bébé de 5 mois.Tout ce que nous voulions faire nous le faisions en fonction de cet enfant.À sa naissance nous savions qu'il ne vivrait pas jusqu'à la vingtaine.Il nous avait été dit que "tel chose" l'emporterait mais quand?.Personne ne le savait.Nous étions assez préparé, je croyait, mais non.Depuis sa mort,nous savons y faire face et plus les jours avance ça va un peu mieux.Sauf que je me sent coupable de ne pas avoir fais "tel" ou "tel chose" pour lui de son vivant.Mon mari me demandait dans un moment de crise de larmes "est il parti parce qu'il se sentait de trop",À cause du bébé qui prend beaucoup de place. Avant que mon mari ne me pose cette question j'étais correct mais mon sentiment de culpabilité a pris le dessus.Je sais que nous avons été de bons parents et que nous lui avons donner toute notre énergie,que nous avons tous fais pour lui donner l'amour donc il avait besoin et tous les bons soins. Mais cette fois-ci la maladie a eu raison de lui en 2 jours, ce qui se dit "subitement",qui normalement il etais 3 semaine en maladies.Chose qui s'est répété à 12 reprises.Là c'est un choc. En plus de faire le deuil de mon enfant, je dois faire aussi le deuil de sa deuxième famille qui est: l'hôpital;ses Docteur et le personnel soignant.Je ne sais pas comment composé avec ça, pouvez-vous m'aider et me conseillé dans mon cheminement du deuil d'un enfant qui a pris une grosse place ma vie,une place que je qualifie plus grosse qu'un enfant dit"normale". Excusez si ma lettre est un peu en désordre mais j'écris comme cela me sort de la tête.

merci.

Bonjour Doune,

Votre douleur est palpable dans votre lettre et, par la pensée et le c ur, je compatis à votre deuil récent.

Le décès d'un enfant (handicapé ou non) est très certainement une des plus grandes souffrances psychologiques que des parents peuvent vivre.

Je ne pense pas vous parler des étapes du deuil. Je pense que ce serait superflu. Ni vous parler de stratégies pour faire disparaître la culpabilité que vous mentionniez. Il n'y en a pas. Vous et votre mari, vous avez une phase de transition à traverser. Elle comporte de lourdes émotions. Il n'y a rien à faire. Et tout à sentir. Composer avec le deuil ne comporte aucun mode d'emploi : il vous faudra improviser.

Doune, je vous parlerais plutôt du sens subtil de la venue et du départ de cet enfant-là. J'ignore quelles sont vos convictions philosophiques ou spirituelles, mais je crois qu'un événement, qui en apparence n'a aucun sens, peut en acquérir un.

Cette quête de sens (qu'est-ce que sa venue sur terre vous a apporté, qu'avez-vous appris à son contact, en quoi êtes-vous maintenant devenues de meilleures personnes grâce à lui, etc.) vous permettra de cheminer d'une façon plus créatrice vers le soulagement.

Si possible, Doune, joignez-vous à un groupe d'entraide de parents ayant perdu un enfant. Informez-vous auprès de votre C.L.S.C. pour savoir si un tel groupe existe dans votre région. Sinon, pourquoi ne pas en créer un ?

Bonne convalescence, Doune !

Georges-Henri Arenstein, Psychologue