Réponse à: ELISDA (le cercle vicieux de l'anorexie)

Surnom: ELISDA
Pays: Suisse
Âge: 16
Sexe: féminin

Voilà!

Depuis une année je suis tombée ds la dépression, j'ai fait une tentative de suicide, mais heureusement rien ne s'est passé comme je le voulais! C'est également depuis environ 8mois que j'ai des troubles alimentaires m'a-ton-dit. Justement ma question repose sur ceci, on m'a dit que j'étais anorexique-boulimique??? Je ne le pense pas, et je veux justement savoir ce que sont ces maladies et si vous pensez que j'en souffre.

Donc, voilà, j'ai commencé à perdre du poids car tout ceci m'obsédait jour et nuit, maigrir, maigrir....ce mot résonnait ds ma tête comme une voix qui ne s'éteint pas. J'ai donc commencé par perdre 10kg = 22lbs en un mois, j'étais contente ms après il y a eu les fêtes de Noël et mes parents m'ont forcées à manger. C'est depuis ce temps là, qu'un semtiment de dégoût perpétuel m'assaille! Je ne peux plus manger qqch sans le regretter. Je ne sais pas ce que j'ai car ces temps-ci c'est de plus en plus horrible, je jeune un jour et paf le lendemain je me bourre de conchonneries....

De plus, mes sentiments de déprime refont surface, tout m'arrive dessus. J'en ai parlé à mon chum mais il ne peut pas comprends...

Alors aidez-moi, qu'est-ce que j'ai?????

Svp, j'attends de vos nouvelles......c'est très important car je ne sais pas comment m'en sortir sinon que par la solution la + facile!

Bonjour jeune fille,

Perte de poids, dépression, idées suicidaires et anorexie, font partie d'un tableau clinique connu. Je ne peux pas, évidemment, poser un diagnostic par correspondance, mais si pour toi maigrir devient une obsession, si tu perds du poids, si tu te sens coupable de manger un jour et si tu te bourres de cochonneries le lendemain, cela ressemble beaucoup, en effet, au cycle anorexie-boulimie.

En plus, c'est un problème qui frappe surtout les jeunes filles à l'adolescence.

Des forces inconscientes sont à l' uvre dans le processus de l'anorexie. Le rapport aux parents, le rapport à la nourriture (qui symboliquement est un don de la mère au bébé), et le rapport à l'environnement sont gérés par deux mots : non (privation, carence, refus) et oui (excès). Non à la nourriture et oui à la nourriture, au gré des fluctuations émotives. Le non, c'est : rien. Le oui, c'est : trop.

Je t'invite, Elisda, à consulter un(e) psychologue qui t'aidera à gérer tes sentiments de déprime et ton rapport à ton environnement, à ton corps, et à la nourriture.

Si tu veux m'écrire directement, je te recommanderai une personne dans la région de Lausanne. Si tu habites loin de Lausanne, elle pourra te suggérer d'autres psychothérapeutes dans d'autres villes.

Jeune fille, je te souhaite bonne chance; et rappelle-toi : on peut se sortir de la dépression et de l'anorexie.

Georges-Henri Arenstein, Psychologue