Posté par fania
suisse
féminin
25
oui
grave

Bonjour,

je m'appelle Stefania j'ai 25 ans. Il y a bientôt 3 mois que j'ai perdu l'amour de ma vie dans un accident de montagne. Malgré le temps qui passe je n'arrive pas à accepter ce départ.

Chaque jour en me réveillant je dois me
remettre dans cette réalité: je ne le reverrai plus. La mort de mon compagnon est très difficile à supporter car nous nous aimions d'un amour vrai et profondément sincère. Nous avions notre vie à construire : notre vie individuelle et celle de notre couple.

Maintenant je me retrouve seule face à moi-même c'est dur. Je n'ai plus confiance en la vie, je n'ai plus le goùt à rien. Comment se passe un deuil dans ce cas là? Comment se reconstruit un jeune ayant perdu la personne avec laquelle il avait un projet de vie commune? je suis totalement perdue dans ma douleur et je ne sais comment m'en sortir.

Merci de me répondre à bientôt

Réponse à Fania (deuil)

Bonjour Fania,

Une telle douleur est effectivement très pénible et je peux comprendre votre désarroi qui doit être immense. Certaines expériences de vie surviennent sans crier gare et nous apparaissent cruelles et injustes.

Un tel deuil prend du temps et ne se fait pas aisément.

Pour l’instant, vous n’arrivez pas à accepter ce départ et c’est compréhensible. Mais vous utilisez à juste titre le verbe « reconstruire ». Si votre projet de vie commune a été brutalement démoli, il y a une première étape à traverser pour vivre le grand manque : l’acceptation. L’acceptation du fait que ce projet n’est plus. Suivi d’une autre étape de reconstruction au cours de laquelle vous allez reconstruire votre vie sans lui.

Je vous recommande de vous faire aider par un(e) psychologue qui vous tiendra la main durant ce processus.

On considère généralement qu’il est bénéfique de chérir et même de faire vôtre certaines valeurs, habitudes, expressions verbales, de votre conjoint disparu. Ainsi, il continuera, d’une certaine façon, à vivre à travers vous. Parfois ce phénomène se produit instinctivement, sans que vous l’ayez voulu; c’est là une bonne chose.

Bon courage à vous, Fania,

Georges-Henri Arenstein Psychologue