Réponse à: HARDLIFE (victime d'inceste, auteur d'inceste)

Surnom: HARDLIFE
Pays: France
Âge: 31
Sexe: masculin

Je suis tres content de pourvoir trouver un tel site ou l'on peut dire les choses que beaucoup refuse d'entendre.

Je suis age de 31 ans.J'ai subit des agressions sexuelles etant enfant,ce par mon grand frere...age de 6 ans de plus que moi. Notre famille est issue de l'immigration,nos parents ne parlaient pas bien le français. Mon grand frere est venu un soir me chercher dans mon lit,j'etait age environs de 7 ou 8 ans,il me forcait a avoir des relations avec lui,il me sodomisait,je devait lui sucer son sexe,oui c'etait ainsi que je passait beaucoup de mes soirees...Je ne savait ou trouver de l'aide,et le fait meme de demander de l'aide me semblait impossible.Le sujet etait tabou...Je preferait alors subir et tenir le secret fermement pensant que les choses allaient s'arranger sans faire trop de bruit...Pourtant mes freres qui partagaient la meme chambre (6 dans la meme chambre) entendaient certainement ce qui se passait...C'est ainsi qu'un autre de mes grand freres age de 5 ans de plus que moi effectuait un soir la meme experience,il est aussi venu abuser de moi,rien qu'une fois en ce qui le concerne,mais il l'a fait quand meme... Durant ces relations avec mon grand frere,j'ai subit une fracture de la verge...alors en devenant adolescent je voyait mon sexe avec un default horrible,lorsque j'etait en erection ma verge partait de travers,elle n'etait plus droite;j'avait mal en moi meme,mon sexe etait detruit;je ne pouvait vivre ma vie d'adolescent normalement,je refusait les avances de mes copines d'ecoles,je restait seul enferme dans mon terrible secret. Durant ce temps,ma maman a trouve la mort,mon papa egalement.Mon grand frere devenait alors chef de la famille...Il avait pris le role du chef...Alors moi je ne pouvait vraiment que me taire...

On vivait comme dans une secte,tout contact exterieure etait interdit...Moi j'eprouvait des desirs pour les filles de dehors,mais il ya avait deux problemes,le default de ma verge que je devait garder secret,et la peur d'affronter le monde exterieur...Je me suis alors tourne vers un fille se situant dans notre clan,c'est à dire ma propre soeur...Oui...cela me semblait etre la seule solution,je recherchait a me rassurer sur la possibilite pour moi d'avoir acces au corp de la femme...J'etait alors age de 16 ans et ma soeur agee de 11 ans.Ces relation se sont limites a des caresses sur le corp,sans aucun rapport sexuel. En grandissant je donnait l'impression que tout allait bien,tout le monde dans la famille jouait bien son role,tout devait aller bien,tout etait parfait... Cependant allait s'installer une periode de malaise...Moi et ma soeur nous nous plaignions de ressentir des angoisses grandissantes.Depuis toujours je subissait des angoisses de clostrophobie,je ne supportait pas l'enfermement... Ces angoisses etaient egalement partagees par ma soeur.

Un autre element dans notre famille...Mes deux grand freres etaient des voleurs,ils cambriolaient des maisons,de ce fait la police etait constamment apres nous a la maison,venant faire des perquisitions,bousculant mes parents;je voyait la violence,j'avait peur d'etre enferme par la police..;Le deces de ma mere s'est produit suite à une perquisition de la police a la maison,ma maman a ete emmener avec des menottes,gazee par des lacrimos,elle finit la soiree à l'hopital ou elle devait decedee plus tard...

Voilà en resume la situation dans laquelle nous avons grandi...

Ma soeur et moi decidons de consulter un psychologue pour regler nos probleme de clostrophobies...pensant qu'il s'agissait que de cela..au fur et a mesure des seances,je decouvrait moi meme toute ma propre vie,mes souffrances,comme s'il ne s'agissait pas de moi...

Depuis j'ai subit une intervention chirurgicale sur mon sexe,j'ai parle avec mes freres,avec ma soeur de tout ce qui s'etait passe...Je n'aurait jamais pense pouvoir faire cela un jour. j'ai deja eu l'experience sexuelle avec une amie,bien entendu je souffre de trouble durant ces relations sexuelles, ejaculation precoce...Je connait des angoisses terribles, je ne supporte pas les portes fermees,les cadenas ,ensuite constatant mes troubles durant les relations sexuelles,j'ai developpe de nouvelles angoisses...envie d'arracher a tout prix des grains de beauté,je veut que rien ne me resiste,enlever les ongles,les cheveux,je supporte a peu pres ces angoisses mais elles sont là,apparaissent sans que je puisse controler leur venue...

Est ce que je devient fou??? Peut on se sortir d'un tel cauchemar? De plus je suis croyant,alors meme le suicide me fait peur...Ainsi je ne trouve aucune porte ouverte pour fuir de nouveau ces angoisses...

Voilà je voulait juste raconter mon histoire...La vie n'est pas belle,pourtant je suis le premier a dire a tous que la vie est belle...

Une tranche de vie.Au revoir Un resistant

Bonjour Hardlife,

Votre témoignage est poignant et je ne peux que conclure que vous êtes fait très fort pour avoir survécu à tant de souffrances.

Vous avez raison : notre site permet de dire, de se dire, en particulier des choses que beaucoup de personnes refusent d'entendre. Merci pour avoir partagé tout cela avec nous.

Votre dépassement est admirable : vous avez osé parler avec vos frères, avec votre s ur, vous avez été opéré, vous avez consulté un psychologue . Mais il vous reste encore un gros travail à faire pour éventuellement réaliser la paix à l'intérieur de vous.

Non, vous n'êtes pas en train de devenir fou. C'est seulement que vous n'avez pas appris à gérer vos carences et votre souffrance. Voilà pourquoi elle s'exprime de façon aussi débridée.

Oui, il est possible de se sortir d'un tel cauchemar. J'ai vu des gens y arriver . et d'autres y arriveront. À la force des poignets.

J'aime beaucoup votre dernière phrase : «La vie n'est pas belle et pourtant je suis le premier à dire à tous que la vie est belle». Elle démontre que vous êtes orienté vers le mieux-être et que vous y croyez fermement ! Permettez-moi de vous offrir cette autre phrase prononcée par je ne sais plus quel sage : «La vie peut être belle, même si la réalité ne l'est pas».

Hardlife, je vous souhaite bonne chance, à vous et à votre famille.

Georges-Henri Arenstein, Psychologue