Réponse à: JULIETTE (foudroyante)

Surnom: JULIETTE
Pays: Suisse
Âge: 23
Sexe: féminin

Bonjour,

Mon ami m'a quitté le 17 novembre de cette année après 1 an et demi, je savais que notre relation n'était pas des plus heureuses, mais n'aurais jamais pensé qu'il puisse me quitter. La semaine avant notre rupture que lui ai demandé s'il voulait me quitter et répondit que non, qu'il serai toujours là pour moi. J'avais appris que mon frère était atteind d'une grave maladie, je pleurais souvent sur ses épaules et il disait que ca ne le derangeait pas.

Depuis qu'il m'a quitter j'ai arrêté de vivre, je ne sais presque plus quel jour nous sommes et ai de la peine à me souvenir de ce que j'ai fais le jour d'avant. Souvent je noie ma peine dans l'alcool et ne mange presque plus. De ce fait j'ai predu beaucoup de poigt. Je l'aime tellement, c'est quelqu'un de si différents des autres hommes. Il est fidél, ne fait ou dit jamais les choses à la légére, il m'avait même dit que j'étais la seule femme qu'il est aimé. et voilà qu'en 1 heure sur un quai de gare il m'annonca sa décision de rompre parce qu'il ne m'aimais plus et que nous sommes trop différent.

De temps en temps quand je sors je le croise, il m'est très difficile de garder me calme, j'ai le coeur qui palpite, je sens mon corps trembler et je me sens très mal. Je ne sais plus quoi faire, j'ai de la peine à accepter et surtout du fait que je suis sûre qu'il m'aime encore, je me ments....

Ce que j'ai vécu avec lui, jamais je ne l'avais connu, il m'a fait voyager, découvrir d'autre horizon, il travail aussi beaucoup sur son mental, interprète ses rêves....il y a quelque chose de magic en lui. Malheureusement je devrais faire ma vie sans lui, et je n'y arrive pas, je culpabilise et regrette de ne pas lui avoir laissé assez de liberté et souvent de ne pas avoir pu contrôler ma jalousie.

J'espère que vous pourrez m'aider, bien que ma tristesse me ronge de jour en jour.

Bonjour Juliette,

Vous êtes en situation de choc dû à cette rupture foudroyante. Il y a un deuil à vivre et cette situation est réputée traumatisante et stressante. Elle fait mal et il est normal de passer par des phases de souffrance.

L'excès d'alcool, la privation de nourriture, les tremblements et les palpitations, sont des signes tangibles de cette souffrance. Vous êtes en situation de «sevrage».

Quelques observations toutefois : - Vous prétendez qu'il ne dit jamais des choses à la légère. Pourtant, en une heure sur le quai d'une gare il vous annonce sa décision de rompre . alors qu'il vous aimait tant et qu'il serait toujours là pour vous ? - Il vous a fait voyager et découvrir d'autres horizons. Très bien. Il a été comme une sorte d'initiateur. Mais ne confondez pas l'initiateur avec l'initiation. Ne confondez pas les belles choses qu'il vous a montrées avec celui qui vous les a montrées. Les régions visitées et les horizons découverts demeurent votre expérience. Sa présence dans votre vie ne fait plus partie de votre expérience. Essayez de cloisonner ces deux choses, même si, au départ, elles étaient liées. - Vous vous sentez coupable et vous regrettez un certain nombre de choses. C'est une réaction compréhensible mais rappelez-vous que vous êtes vous et que lui est un autre. Vos réactions à ce moment-là étaient les seules bonnes et les seules valables (sinon vous en auriez en d'autres). - Vous dites que vous devez faire votre vie sans lui et que vous n'y arrivez pas . mais vous avez pourtant eu une vie avant de le connaître !

Enfin . vivez votre chagrin Juliette et laissez la peine s'exprimer. Si vous avez quelques amis ou amies qui sont capables de vous recevoir en silence et sans juger, et de vous accueillir dans leurs bras, c'est bien. Il est évidemment préférable d'éviter tout contact avec votre ami pour un certain temps.

On se sort d'un chagrin comme celui-là, je vous l'assure. Et souvent, on en sort grandi !

Vous pouvez lire le livre «Aimer, perdre et grandir» de Jean Montbourquette, et l'article «Savoir se séparer» de Jacques Salomé, dans le mensuel Guide Ressources (janvier 2000).

Bonne convalescence, Juliette !

Georges-Henri Arenstein, Psychologue