Posté par Kitty
Canada
féminin
24
oui
sérieux


Bonjour,

Voila, je suis une fille de 24 ans. J'ai rencontrer il y a environ 1 mois un gars qui a 15 ans. Il va avoir 16 au mois de septembre. Seulement, on s'est rendu compte qu'on s'aime. C'est lui qui a fait les premiers pas parce que je me sentais trop coupable au debut. Mais,
c'est plus fort que moi.... J'ai besoin d'etre avec lui. Je pense tout le temps a lui, et je sais que c'est reciproque de ca part.

J'ai deux questions a vous poser, parce que je ne sais pas a qui m'adresser. J'en ai encore parler a personne et lui non plus. Un : est-ce que je peux avoir des problemes du cote de la justice??? et deux: suis-je normale d'etre attirer vers lui?? Est-ce que j'ai le droit??

SVP, j'ai besoin d'avoir les reponses.

Merci enormement a l'avance

Réponse à Kitty (relation amoureuse avec un adolescent)
20-05-03

Bonjour Kitty,

Avez-vous le droit d’être attiré par un garçon de 15 ans et demi ? Vous avez le droit d’être attirée oui.

Êtes-vous normale d’être attirée vers lui ? Il est très malaisé de répondre à cette question le mot normal prête beaucoup à confusion. La majorité des femmes de 24 ans sont attirées par des hommes de leur tranche d’âge. Votre situation est donc hors-norme ou atypique. Mais ce n’est pas anormal dans le sens de pathologique.

Pouvez-vous avoir des problèmes du côté de la
justice ? Cela dépend de ce que vous faites. La justice ne se mêlera de rien si vous êtes attirée par lui, si vous pensez tout le temps à lui, si vous lui parlez, etc.

Pour ce qui est des relations sexuelles, c’est autre chose. Il n’est jamais sans risque d’avoir des relations sexuelles avec des mineurs, même si ceux-ci ont plus de 16 ans et même si ceux-ci sont consentants.

Il est toujours possible qu’une plainte soit portée contre vous en vertu de l’article 153 du code criminel. Cet article 153 (1) (a) fait référence à des touchers directs ou indirects, à des fins d’ordre sexuel, entre un adolescent (de 14 à 18 ans) et un adulte en situation d’autorité ou de confiance.

L’expérience «situation d’autorité» n’est pas limitée aux cas où la relation découle d’une quelconque fonction exercée par l’accusé (par exemple celle de professeur régulier), mais elle s’étend à toute relation dans le cadre de laquelle l’accusé exerce un tel pouvoir (par exemple celle de gardienne occasionnelle). Bien sûr, il appartient au Juge du procès (si procès il y a) de tenir compte de toutes les circonstances factuelles pertinentes à la qualification de cette relation d’autorité.

Il semble bien que vous soyez «éblouie» par cet adolescent. Le phénomène, en lui-même, est tout à fait acceptable. Selon ce que vous en ferez cependant, l’expérience pourra vous apporter enrichissement ou ennui ou peut-être les deux. La prudence s’impose.

Ce jeune homme a beau avoir presque 16 ans, il est toujours sous l’autorité et la responsabilité de ses parents. Ceux-ci sont-ils au courant de la chose ?

Pourquoi ne pas prendre le temps d’une fréquentation occasionnelle et amicale, qui elle ne comporte aucun risque avec la justice ? Cela vous amènera à vérifier si vos sentiments réciproques sont durables.

Bien à vous,

Georges-Henri Arenstein Psychologue