Réponse à: LYOANE (relation de couple chrétien-musulman)

Surnom: LYOANE
Pays: France
Âge: 35
Sexe: féminin

Voila, je suis mariée depuis un an bientôt, avec un musulman. Je suis catholique avec une forte aspiration vers la philosophie bouddhiste tibétaine. Avant le mariage, mon mari ne pratiquait pas du tout, depuis il pratique régulièrement. Je ne suis pas contre du tout, je trouve cela plutôt bien mais j'ai peur pour l'avenir. Pourquoi ? Parce que je ressens une certaine intolérance vis à vis de mes idées, parce que pour lui si un jour on a un enfant il ne peut qu'être musulman. Lui me dit que si je l'aime, je le suis, donc je me convertie. Il n'en n'a jamais été question avant. Ou va t'on ?

Un grand merci pour votre éventuelle réponse, et plein d'encouragement pour votre site.

Bonjour Lyoane.

Votre question risque de demeurer hélas sans réponse pour l'instant puisque vous êtes la seule qui puissiez y répondre, je le crains.

Effectivement, les musulmans considèrent que leurs enfants doivent être musulmans et élevés comme tel. En principe, les catholiques croient d'ailleurs la même chose. D'autre part, l'Islam tolère généralement assez bien les chrétiens puisqu'ils considèrent qu'à titre de monothéistes, ils croient au même Dieu qu'eux. Il n'en va pas de même de leur considération pour le bouddhisme. Pour eux, c'est une religion (ou une philosophie si vous préférez) qui relève de l'idolâtrie. L'intolérance dont vous faites part ici peut venir delà.

Une chose est certaine, c'est que vous aurez à vous positionner par rapport à votre conjoint et ce, bien avant d'avoir des enfants. Vous demandez où vous allez. Je vous répondrai : qu'est-ce que vous voulez? Quel type de relation désirez-vous? Quelle vie voulez-vous pour votre enfant qui, soit dit en passant, est considéré par beaucoup de musulmans comme la propriété exclusive du mari.

Voulez-vous devenir musulmane? Voulez-vous continuer dans le sens actuel de votre démarche de foi?

Autant de questions auxquelles vous aurez à répondre avant de savoir où vous allez.

Vous avez donc une grande réflexion à faire.

Bonne chance,

Jean Rochette, Psychologue