Réponse à: MAMAN ÉPUISÉE (enfant de 4 ans dans le lit des parents la nuit)

Surnom: MAMAN ÉPUISÉE
Pays: Canada
Âge: 29
Sexe: féminin

Bonjour !

Notre fille de 4 ans a beaucoup de peurs nocturnes. Au début, je me levais à chaque fois mais je me suis épuisée. Comme elle n'est pas folle et qu'elle n'obtenait plus de réponse, elle s'est mise à se glisser dans notre lit sans qu'on s'en rende compte. Cela fait des mois maintenant qu'elle le fait.

Je crois qu'elle est devenue gâtée et qu'on a perdu le contrôle et nous ne savons plus comment nous y prendre.A u début, nous la retournions dans son lit mais avec le temps, nous ne nous réveillons plus et lorsqu'on la change de lit, elle fait des crises.

J'étais moi aussi victime de cauchemars et de terreurs étant plus jeune, je m'en souviens encore.

Au secours, notre patience à tous est épuisée ! Aidez-nous.

Merci !

Bonjour Maman épuisée,

Les terreurs nocturnes qui réveillent l'enfant ou qui l'empêchent de dormir traduisent leurs émotions mal gérées des derniers jours.

Pour dormir, l'enfant a besoin de se sentir en sécurité; c'est aussi lâcher le contrôle, se laisser aller à entrer dans un autre monde.

Si vous allez voir votre fille quand elle appelle, vous donnez de la sécurité. Elle sait alors qu'elle peut compter sur vous. Enseignez-lui à appeler plutôt que venir dans votre chambre.

Après avoir raconté une histoire, pourquoi ne pas lui donner un massage ? Ceci aide à procurer un sentiment de sécurité : être touché, caressé, donne à l'enfant le sentiment d'être «contenu», d'être «entouré». C'est rassurant de sentir les contours de son corps.

Le coucher peut aussi devenir un moment privilégié pour parler de ce qui s'est passé pendant la journée. C'est un moment magique pour clore ce qui n'a pas pu être dit plus tôt et pour confier ses soucis.

Peut-être que votre fille vous dit qu'elle a besoin de vous auprès d'elle. Ce n'est pas un caprice, c'est l'expression d'un besoin, tout simplement.

Vous pouvez même vous étendre à côté d'elle quelques minutes pour lui offrir cette sécurité dont elle a tant besoin. Parlez-lui doucement : votre parole est guérissante car elle donne vie aux affects.

Si votre fille vient dans votre lit, raccompagnez-la gentiment et fermement dans sa chambre de façon systématique et restez un moment avec elle. Je reconnais que c'est épuisant, mais elle prendra le bon pli et tout le monde sera gagnant à la fin.

Bien à vous, Maman !

Georges-Henri Arenstein, Psychologue