Posté par Mystère le 26-12-01
France
féminin
24

Bonjour à tous,
Je suis une jeune mère de famille de 24 ans. J'ai deux enfants:une fille agée de 3 ans et demi et un fils agé de 4 mois. Cela fait bientot un mois que ma fille discute avec un ami imaginaire qu'elle appelle Benjamin. Elle l 'invite à table,lui sert à manger, joue avec lui... Nous avons l 'impression qu'elle voit réellement
cet ami et que celui-ci fait partie intégrante de sa vie.

De plus, cela fait une semaine que notre fille hurle avant de dormir. Elle nous dit qu'elle a peur dans la nuit.

Sinon je voudrais juste ajouter qu'il existe un petit garçon appellé Benjamin dans sa classe.

Quelques autres renseignements pour vous aider:je suis femme au foyer et mon compagnon, le père de la petite en qustion travaille de nuit.

Nous vivons à la campagne et aucun événements à part la naissance de notre fils n'est survenus dernièrement.

Merci beaucoup d avance. Nous attendons votre réponse.

Réponse à Mystère (Psychologie chez l'enfant)
26-12-01

Bonjour Mystère,

L'imaginaire est un ingrédient fondamental de la vie psychique de l'enfant. C'est justement grâce au monde apparemment incohérent et dénué de sens de l'imaginaire et du fantastique que l'enfant apprend à structurer des rapports significatifs entre les choses du réel et ainsi à se situer dans le concret.

Vous avez parfaitement raison, votre fille "voit réellement" cet ami et celui ci fait vraiment partie intégrante de sa vie.

Vous ne posez pas de questions dans votre lettre…Je suppose que la "présence" de cet ami Benjamin dans la vie de votre fille vous inquiète. Il s'agit là d'un phénomène répandu et innocent chez les enfants d'âge préscolaire, et je dirais même bienfaisant.

Le petit Benjamin de sa classe fait sans doute l'objet de son admiration du moment.

Je vous invite à laisser aller…

Par contre, si votre fille hurle de peur avant d'aller dormir, c'est une autre histoire. Je vous invite à être présente à ses côtés, à l'écouter sans la bombarder de questions inutiles; par contre, des questions du genre "Que se passe-t-il?"…"Que puis-je faire?"… suffisent souvent. Il est préférable - et de loin - de ne pas la laisser pleurer : il ne s'agit pas d'un caprice mais de peurs, de besoins non exprimés. Elle n'a que trois ans et demie après tout.

Je vous invite aussi à lire : "Parents épanouis, enfants épanouis" de A. Faber et É. Mazlish aux Éditions Relations plus, Cap Pelé, N.-B. ou encore : "Au cœur des émotions de l'enfant" de Isabelle Filliozat, aux Éditions J.C. Lattès.

Bonne pensée pour vous tous.
Georges-Henri Arenstein
Psychologue