Réponse à: ROSY (fille de 13 ans droguée et dépressive)

Surnom: ROSY
Pays: Canada
Âge: 38
Sexe: féminin

Bonjour Voici mon problème Nous venons de l'Abitibi et allons bientôt déménager à Montréal. Je suis mère de famille de trois adolescents. La plus jeune (13 ans)a débuté son secondaire cette année. Au début tout allait bien mais par la suite elle s'est mis à sécher ses cours. Nous avons réussi à règler ce problème. Cependant sur l'heure du midi elle se tient avec des délinquants et a commencé à prendre de la drogue. En même temps, son pédiatre a diagnostiqué une dépression masqué et elle a commencé à prendre des antidépresseurs. Il faut dire qu'elle s'automutilait. Depuis elle ne s'automutile plus son moral va un peu mieux. Mais le gros problème est à l'école, elle a été suspendu parce qu'elle ne travaillait plus dans ses cours. Quand est venu le moment de s'engager pour retourner à ses cours, elle a refusé d'y aller, elle préfère rester à la maison malgré les restrictions qui en résultent (pas de téléphone, pas de sorties et pas de contact avec ses amies). La directrice a dit à ma fille tu reviendras lorsque tu seras prète à t'engager à travailler. J'ai peur que son année soit en péril et elle semble ne pas vouloir retourner à l'école. J'ai l'impression qu'elle se sent en sécurité. J'ai bien essayé de la faire parlé mais elle me répond qu'elle est tout mêlée et qu'elle n'est pas prète à y retourner. Dois-je lui mettre de la pression pour qu'elle y retourne ou attendre qu'elle décide par elle même d'y retourner. Je me sens bien mal dans cette situation. Je sais que le déménagement la dérange ainsi que le fait que momentanément son père et moi soit séparé car il a débuté son travail la-bas et ne vient qu'au deux semaines mais ça ne doit pas être toute la source du problème. Rosy

Bonjour Rosy,

La situation de votre fille est délicate : dépression avec médicaments, automutilation, consommation de drogue, fréquentations de délinquants et risque de décrochage.

Elle dit elle-même qu'elle est "mêlée" et qu'elle n'est pas prête à retourner à l'école.

Selon moi, l'enjeu n'est pas tellement "retourner à l'école ou non". L'enjeu est davantage la confiance et la qualité de la relation entre elle et sa mère, et entre elle et son père.

Avez-vous des moments privilégiés avec votre fille ? Des marches, des sorties, des spectacles, des achats, des conversations intimes ? L'acceptez-vous dans sa confusion ou dans son insécurité du moment sans juger ni conseiller quoi que ce soit ? Lui dites-vous "Oui, je vois" sans trembler pour la perte éventuelle de son année scolaire.

Je vous invite à essayer ces quelques stratégies sans oublier de lui demander à elle : "De quoi as-tu besoin ?". Peut-être que votre mari, malgré ses voyages, pourrait essayer aussi ? La clé, c'est de lui démontrer une qualité de présence à la fois aimante, discrète, et solide.

Bonne chance avec votre jeune fille, Rosy !

Georges-Henri Arenstein, Psychologue