Réponse à: SERGE (contact sexuel avec neveu de 14 ans)

Surnom: SERGE
Pays: Canada
Âge: 47
Sexe: masculin

Bonjour, moi mon probleme est la PEDOPHILIE. J'ai eu des relations amoureuse avec mon neveu de 14 ans Je considère cela comme une expérience que je n'avait jamais eu avant....Je ne suis plus en mesure de me controler vis a vis lui.... Je veux toujours le revoir...

Mais sa mère a aviser la DPJ... Depuis son drenier téléphone Me supplient de ne plus les revoir ni jamais les contacter en aucune manière que ce soit.... Je trouve cela très difficile, car je m'étais faite à l'idée que tout cela ne reviendrais plus.Lors de sa dernière visite. de mon neveu, mais je suis très sensible.

Cette séparation me porte a croire que je ne suis plus de la famille donc j'ai due me séparer de mes frères et soeurs suite à l'appel que la mère de mon neveu à effectuer aux menbre de ma famille.En leur disant ce qui venais d'arriver à son fils, mais l'affaire la dedans c'est moi qui à pris la responsabiliter de demander a mon neveu qu'il en parle avec sa mère et en voici le résulta.

Je me retrouve seul sans amis ni famille... Que dois-je faire ? Espérer que mon neveu me pardonne. Je crois que je n'ai aucune chance de revoir mon neveu même à ses 18 ans. Ils lui font subir un lavage de cerveau? En le bourrant de médicament ect...

Je ne mérite pas ce chatiment enver mes proche.C'est que je n'ai pas eu le temps de m'expliquer avec eux... Merci de votre entraide .

Bonjour Serge,

Vous admettez d'emblée que vous avez un problème de pédophilie. Vous êtes donc lucide et conscient de votre orientation sexuelle et de votre problème. C'est bien. Il semble aussi que ce soit vous qui ayez conseillé à votre neveu d'en parler à sa mère. Une partie de vous semble donc volontaire pour appeler à l'aide. C'est bien.

La mère du jeune homme de 14 ans a appelé la D.P.J.; c'était la meilleure chose à faire. Maintenant la D.P.J. fera enquête et elle vous avisera de sa décision; peut-être vous offrira-t-elle des mesures volontaires ? Vous aurez intérêt à les accepter. Peut-être qu'une plainte sera aussi portée à la Cour provinciale, Chambre criminelle. Ce serait dans l'ordre des choses.

Il semble que le jeune homme et ses parents vous aient supplié de plus les revoir ni les contacter. C'est bien normal : vous ne pouviez quand même pas supposer qu'on vous invite encore ! Vous trouvez cela difficile, c'est bien possible . mais ce qu'eux vivent doit être très difficile aussi, probablement plus que vous. Y avez-vous pensé ?

Vous craignez ne plus faire partie de la famille. On ne peut pas blâmer cette famille de réagir en vous excluant ainsi. Elle vous perçoit comme une personne nuisible, voire dangereuse. Il est donc logique qu'elle préfère que vous vous teniez loin. Vous affirmez ne pas mériter ce châtiment. Mais qui parle de châtiment ? Cette situation n'est que la conséquence logique de l'événement. Vous avez du pouvoir sur vos gestes (enfin, en théorie), mais vous n'avez plus aucun pouvoir sur les conséquences normales et logiques qui découlent de votre abus.

Permettez que nous remettions votre pendule à l'heure. Vous vous retrouvez seul, sans amis et sans famille. C'est très triste, en effet. Cependant ce n'est pas ce qui devrait vous préoccuper pour l'instant. En effet, vous vous retrouvez surtout avec un problème de pédophilie, bien plus gros à résoudre que l'absence de compagnie. Parlons clairement : vous avec deux problèmes sur les bras : un développement psychosexuel déviant et un crime.

Regardez bien ceci, Serge : le pardon éventuel de votre neveu, la fête de ses 18 ans, les médicaments qu'il prend peut-être, tout cela ne devrait pas vous préoccuper outre mesure aujourd'hui. Seule devrait compter pour vous votre réhabilitation. La D.P.J., votre psychologue, votre avocat se soucieront tous très fortement et à juste titre, d'une absence de récidive de votre part; voulez-vous faire l'effort de vous en soucier un peu, vous aussi ?

Dans votre lettre vous dites que "Tout cela ne reviendra plus" . et vous dites aussi "Je veux toujours le revoir, je ne suis plus en mesure de me contrôler", laissant ainsi planer un doute sur la possibilité de récidive. Êtes-vous conscient de cette contradiction ? Vous semblez minimiser l'importance de ce qui s'est passé. À vous lire, on dirait que vous êtes une victime. Permettez encore une fois que nous remettions votre pendule à l'heure : il n'y a qu'une victime dans cette affaire et c'est votre neveu (consentant ou non). Vous, vous n'êtes pas une victime, vous êtes l'auteur de l'abus.

L'expérience clinique démontre que l'abus sexuel est néfaste pour la victime. Sachez que votre neveu sera traumatisé par votre geste et devra peut-être suivre une longue psychothérapie (maintenant ou plus tard) pour s'en remettre.

Nous vous souhaitons de prendre conscience de la gravité de votre geste et de la désorganisation familiale qui en résulte. Votre réhabilitation ne concerne que vous et personne d'autre. Vous aurez à regarder de près et à analyser votre développement psychosexuel et à vous réconcilier avec vous-même.

Vous nous demandez ce que vous devez faire : courez rencontrer un psychologue et commencez un traitement. Certains centres hospitaliers offrent également des programmes de thérapie pour abuseurs sexuels. Inscrivez vous-y. Si vous êtes de Montréal ou des environs, joignez-vous au groupe d'entraide Amorce. Voilà trois suggestions. Elles sont cumulatives.

Quelles que soient vos souffrances, quel que soit votre délit, si vous le désirez vraiment, vous pouvez choisir la transformation afin d'en arriver à des relations sexuelles plus matures. Commencez aujourd'hui.

Bonne chance, Serge !

Georges-Henri Arenstein, Jean Rochette, Psychologue Psychologue