Réponse à: VICTOR (burn out)

Surnom: VICTOR
Pays: Canada
Âge: 41
Sexe: masculin

Bonjour,

Ma conjointe Cécile (40 ans) est en plein burnout. C'est ce que le psychologue qu'elle consulte depuis peu lui a dit.

Il semble qu'elle n'aura d'autre choix que celui de cesser de travailler pendant un moment.

Malgré sa fatigue et son écoeurement Cécile envisage difficilement un retrait temporaire percevant cela comme un échec.

Je me demandais si un retrait temporaire était nécessairement long ? Y-à-t-il quelque chose que je pourrais lui dire pour la convaincre de la nécessité de prendre un temps d'arrêt et croyez-vous que je devrais en parler à son psychologue ?

Au fait, dans le cas d'un burnout, est-ce qu'il est nécessaire de consulter un psychologue sur une base très régulière, à raison par exemple d'une fois par semaine ou si cela demeure du cas par cas ?

Je suis content d'avoir cette possibilité de vous poser toutes ces questions. J'espère maintenant avoir la chance de lire votre réponse.

Merci à l'avance.

Bonjour Victor,

Le burn out est un épuisement professionnel qui peut prendre plusieurs formes. Dans tous les cas, cesser de travailler est impératif . mais insuffisant.

En plus de cesser de travailler et de se reposer, c'est tout l'engagement dans son travail et le rapport au travail qu'il y a lieu de revoir. Un milieu de travail est idéalement un lieu d'échange où l'employé donne et reçoit dans un équilibre relatif, ce qui lui permet de s'épanouir. S'il ne fait que donner, il ne reçoit plus rien .. et il finit par se vider.

La personne en voie de guérison de burn out doit redécouvrir ce qu'elle a à offrir et ce qu'elle veut recevoir. Cette découverte peut parfois bouleverser bien des valeurs.

Ceci revient à dire que le «retrait temporaire» dont vous parlez n'est ni long ni court. Il devrait durer le temps nécessaire pour la personnes de réaliser de nouveaux apprentissages afin qu'elle recommence à se «nourrir symboliquement» de façon saine.

Devriez-vous en parler à son psychologue ? Non. Son burn out et son psychologue relèvent de sa vie personnelle.

Y a-t-il quelque chose que vous pourriez lui dire pour la convaincre de la nécessité de prendre un temps d'arrêt ? C'est à elle de le découvrir et de le sentir. La qualité de votre présence, votre ouverture du c ur, votre efficacité dans les tâches quotidiennes pour la libérer, valent - et de loin - les meilleurs arguments.

Est-il nécessaire de consulter sur une base régulière ? C'est très souhaitable, en effet. Une psychothérapie permet de faire le point et de vérifier comment des processus malsains ont pu s'installer. L'objectif est de les «déloger» afin de rebâtir une structure plus nourrissante.

J'espère vous avoir éclairé quelque peu. Bonne chance à Cécile et à vous-même, Victor !

Georges-Henri Arenstein, Psychologue