Réponse à: VIE (1) (séparation en douceur)

Surnom: VIE (1)
Pays: Canada
Âge: 36
Sexe: féminin

Je songe a me separer, apres 8 ans de mariage. Les jugements de mon mari, par episodes de moins en moins frequents sont, je dois le dire, de plus en plus inadaptes socialement, dans notre vie de couple et a l'interieur de notre vie familiale (nous avons 2 jeunes enfants). Depenses excessives, sexualite deviante (m'a invite a un souper de couples echangistes sans m'aviser...), communication mefiante, critique, manque d'empathie, gene excessive socialement, jugement inadequat concernant les enfants, debut d'alcoolisme a se rendre malade. Personnage theatral, soit tres high ou tres depressive. Enfin bref... il fonctionne a peine. Il n'a jamais voulu recourir a une aide specialisee jusqu'a aujourd'hui, alors que je lui annonce notre separation que je ferai lentement. Ses troubles de personnalites, je ne peux plus vivre avec. Mais je ne veux pas le detruire. Je veux vivre ma vie et mes bonheurs. Il doit commencer une therapie bientot. Est-ce sage de croire que la separation peut se faire en douceur? Je peux lui apprendre a connaitre ses enfants maintenant capables, a 6 et 7 ans et tres communicateurs, de juger les situations completement inadequates. Et ce, afin qu'il puisse leur donner un jour... quand il sera mieux. Je lui ai tellement donne, j'ai maintenant le gout de vivre. Quelle position, quel role devrais-je prendre au cours des prochains mois?

Je vous remercie de repondre.

Bonjour Vie,

Je trouve votre lettre à la fois très touchante et très lucide. J'entends que vous êtes décidée à quitter votre mari et que vous désirez que ça se passe en douceur.

"Est-il sage de penser que la séparation peut se faire en douceur", demandez-vous. Normalement, oui. Mais pour ce faire, il faut que les deux partenaires s'ajustent et se branchent sur le mode douceur. Votre mari en sera-t-il capable ? Cela reste à voir.

Je comprends aisément votre désir de vivre . vos bonheurs et votre vie, c'est tout-à-fait légitime. "Quelle position devriez-vous adopter au cours des prochains mois", demandez-vous aussi. Mais la vôtre, bien sûr ! Votre rôle de femme, de mère, d'ex-épouse.

Ce n'est pas nécessairement facile, mais c'est réaliste, surtout si les choses se passent en douceur.

Un point à noter, toutefois. Vous dites que vous lui avez "tellement donné". Vous dites aussi que vous voulez lui apprendre à connaître ses enfants, à juger les situations inadéquates. Est-ce que vous voulez vraiment faire ça ? Est-ce bien encore à vous de lui montrer le bon chemin et à lui donner encore et encore ? Je vous laisse avec la question; pensez-y.

Bonne chance, Vie ! (à suivre)

Georges-Henri Arenstein, Psychologue