Réponse à: VIVI (ils me croient tous très forte)

Surnom: VIVI
Pays: Canada
Âge: 40
Sexe: féminin

Cela fait maintenant 5 mois que mon mari est decedé.Au debut j'ai essayée d'etre forte et j'ai suivie les conseils de mes amis et de mes proches,mais maintenant je veux exploser et faire sortir cette colère mais ils ne veulent pas ecouter et surtout ne pas voir ni comprendre ma peine et ma solitude.

Je voudrais crier à dieu qu'il n'avait pas le drois de me prendre cet être si chere à mon coeur.Ce père si devoué et ce mari si attentionné.

Ce n'est pas juste et que vas t'il se passer maintenant qu'il n'est plus la ?

Comment je peux m'en sortir?

Vas t'il me manquer toute la vie?

Je crois bien que oui,alors j'espere que ma vie sera tres courte.

Bonjour Vivi,

Votre colère, votre révolte sont légitimes. La douleur lors de la perte d'un être cher est si cruelle et si injuste qu'aucun conseil d'ami ou de proche ne peut vraiment l'apaiser.

Votre mari attentionné et dévoué n'est plus. C'est la réalité . Et votre défi maintenant consiste à réapprendre à vivre sans lui.

C'est plus vite dit que fait, je le sais. Mais c'est possible.

Certains événements de la vie frappent sans prévenir et c'est, entre autres choses, ce qui rend ces événements incompréhensibles et même absurdes.

Comment vous en sortir ? En hurlant votre détresse, Vivi. Vous avez le droit de le faire. L'expression «essayer d'être forte» n'a aucun sens. Quand on est «fou» de douleur, on pleure, on crie, on sanglote jusqu'à épuisement total. Est-ce cela être faible ou fort ? Qu'importe. C'est humain, voilà tout. La souffrance rattachée à une perte est pénible à vivre, et . le mot est faible.

Va-t-il vous manquer toute la vie ? Personne ne le sait. Mais la réponse n'est pas importante pour l'instant. Il vous manque aujourd'hui et ce manque, vous nous l'avez partagé. Je vous en remercie.

Le plus bel hommage à faire à une personne disparue, c'est de continuer à faire vivre ses valeurs dans le c ur et dans le comportement de ses proches. C'est, à mon avis, la seule chose qui peut donner un sens à sa disparition.

Je vous envoie mes bonnes pensées, Vivi.

Georges-Henri Arenstein, Psychologue