Réponse à: WALDIN (les questions de la vie)

Surnom: WALDIN
Pays: Belgique
Âge: 24
Sexe: masculin

Juste une petite question qui me préoccupe depuis bien longtemps. Avec les expériences de la vie que j'ai vécues, parfois gaies et parfois tristes, il est même arrivé qu'elles soient très tristes (j'ai déjà eu une sorte de pulsion à l'auto-destruction, pour ne pas dire suicidaire lors d'une rupture), j'ai appris à me questionner sur un tas de choses, sur la vie, les grandes valeurs de l'humanité, l'amitié, l'amour, la famille. Lorsque je commence à y penser, je ne m'arrête plus. Ainsi, j'ai appris à connaître mes limites.

Je sais qu'il est pour moi bon et constructif de penser et de me questionner, mais ce, jusqu'à un certain stade. Au-delà de celui-ci, ma vie devient impossible. Jusque là, rien de vraiment grave à mon sens.

Aujourd'hui, j'ai rencontré une fille qui pense encore plus que moi, et je n'imaginais pas qu'une telle chose puisse exister. Elle se questionne sur tout, y compris sur notre relation, et l'interaction de celle-ci avec sa famille, ses amis, ses études, etc... Résultat, elle met tout en doute et s'éloigne de moi dans les hautes sphères de la pensée.

A force de penser, elle n'est plus avec moi, et ca me rend triste. Je suis intimement convaincu que penser est bon et sain, mais qu'au-delà d'un stade, cela devient stérile et destructeur, ou en tous cas pas constructif.

Est-ce moi qui déraille dans mon raisonnement? Qu'en pensez-vous? Que dois-je faire d'une petite amie que j'aime et qui m'aime, mais qui n'est pas vraiment là ?

Merci d'avance pour votre réponse, elle est assurément d'une grande importance pour moi, comme elle le serait d'ailleurs pour beaucoup d'autres.

Bonjour Waldin,

Se questionner sur les choses de la vie et les valeurs de l'humanité est certes une bonne chose. Qui veut avoir des réponses doit se poser des questions, c'est évident. Qui plus est, des questions et des réponses (même provisoires) aident à réaliser des remises en question, des prises de conscience et des changements.

Cependant, comme dans d'autres secteurs, l'excès nuit. Trop d'interrogations amènent la personne à se situer exclusivement dans sa sphère cognitive, au détriment de la sphère du faire et du sentir.

«À force de penser» elle n'est plus avec moi, dites-vous bien justement. «Trop penser devient stérile et destructeur» dites-vous encore. Je ne peux qu'être d'accord avec vous !

Que faire ? La pratique de la relaxation ou d'une méthode de méditation peut contribuer à apaiser le flot de pensées qui vous submerge. Des jeux et des exercices psychocorporels peuvent aussi apporter un changement. Il est, bien sûr, préférable de pratiquer tout cela sous la conduite d'un guide expérimenté.

Je vous invite à faire ces activités ensemble, puis à échanger entre vous en exprimant ce que vous avez vécu et non sur ce que vous en pensez.

Waldin et copine, je vous souhaite bien du plaisir !

Georges-Henri Arenstein, Psychologue