Posté par ydnam le 27-02-03
france
féminin
26
oui
grave

Il s'agit de mon amie c'est une personne qui à déjà connu des périodes de dépression ; je cherche à l'aider mais je me sent
impuissante face à ce malaise qui la détruit

c'est une personne qui refuse d'être adulte à 26 ans. ses passions pour Disney, peter pan etc et certains de ses comportements en témoignent.

dans son enfance, elle à commencé à travailler dès douze ans pour gagner un peu d'argent; elle est très indépendante, autonome et s'est très tôt mise en ménage. elle refuse le monde tel qu'il est et se réfugie dans un mode imaginaire.

que dois-je faire, moi qui ait une tendance naturelle à être très maternelle avec les personnes que j'aime?

je pense qu'elle devrait consulter quelqu'un mais elle refuse; je ne sait pas vers quel professionnel la diriger.

c'est une personne très sensible et je l'aime plus que tout; je veut qu'elle soit enfin bien dans sa peau et heureuse de vivre sa vie.

merci de m'aider

Réponse à Ydnam (refus d'être un adulte et dépression)
27-02-03

Bonjour Ydnam,

Je comprends que vous avez pour amie une personne sensible et que vous l'aimez beaucoup. Celle-ci vit dans un monde imaginaire, se passionne pour Disney et Peter Pan et semble refuser de grandir. Voilà un premier problème.

Je comprends aussi que vous avez une tendance naturelle à vous comporter de façon très maternelle avec les personnes que vous aimez. Voilà un deuxième problème.

Je ne crois pas me tromper en constatant que le premier problème appartient à votre amie et que le deuxième problème vous appartient à vous. Pourquoi ne pas rendre à César ce qui est à César et faire en sorte que chacun s'occupe de son problème à lui et non de celui de l'autre.

Si d'une part vous êtes portée à agir de façon maternelle avec elle, il convient de se rappeler deux choses. Après tout, ce n'est pas votre fille, d'une part. Et d'autre part, en ayant une attitude maternelle envers elle, vous l'empêchez de grandir ! Vous agissez donc à l'encontre de ce que vous dites souhaiter produire.

Le meilleur service que vous pourrez rendre à votre amie pour favoriser chez elle des comportements adultes, c'est de la traiter en adulte. Ceci implique, évidemment, que vous cessiez de chercher le bon spécialiste pour elle.

D'une part, vous nous parlez d'un « malaise qui la détruit » et d'autre part vous nous dites qu'il s'agit d'une personne « indépendante, autonome, qui s'est très tôt mise en ménage ». Il est difficile de déceler, dans la description que vous nous donnez d'elle, où est ce « malaise qui la détruit ».

Est-il possible que vous enviiez la partie infantile de votre amie, partie que vous n'avez pas eu l'occasion de développer vous-même ? Est-il possible qu'en cherchant à faire enfin grandir cette amie, vous cherchiez, en fait, à faire grandir une partie de vous même ? Ou que la composante infantile de votre amie évoque quelque chose à quoi vous aspirez vous-même ? Ou quelque chose que vous désirez fuir ? Et quand vous dites « Je veux qu'elle soit enfin bien dans sa peau et heureuse de vivre sa vie »..., qu'en est-il de votre vie ?

Ce qui précède ne constitue aucunement une interprétation. Il ne s'agit que de pistes ou des hypothèses que je vous soumets pour réflexion.

Bien à vous.
Georges-Henri Arenstein
Psychologue