J'ai pris de tout: valium, athymil, xanax, exctasy, cocaine, héroine, amphétamines, prozac, cannabis (énormément), alcool, et surtout du trichlo... j'étais dépressif. Puis avec tout cet arsenal chimique je me suis cru invincible, débarrasssé de tous les soucis de l'homme, or j'étais devenu fou. Ma consommation a été variable, terriblement excessive parfois, aléatoire, désordonée. En fait, je fesais tourner les produits pour ne pas trop m'accoutumer à un en particulier. Du coup, je suis devenu fou, croyant échapper à la dépendance. Mon addiction a duré plusieurs années. Lorsque j'ai arrêté, j'ai rejoint les autres, les gens normaux. J'ai commencé à penser à des choses seines, à avoir les mêmes problèmes que les autres, à m'émouvoir des mêmes choses, à devenir "normal". Eh bien j'en souffre toujours aujourd'hui. Même si je ne touche plus à rien sauf aux sports extrêmes (et c'est déjà pas mal), avoir connu l'absence de trouble, c'est avoir triché avec la vie. Dans ma tête, rien ne sera jamais pareil que dans celle des autres, je parle des gens seins. Mais tout est de ma faute.


Quand on a un problème, on l'affronte. Si tout s'écroule autour de vous, si vous même vous vous écroulez, sachez qu'il y a TOUJOURS assez de ressources en vous pour vous en sortir. Un problème affronté égal un point de gagné dans la vie, mais surtout, cela vous renforce. Un cachet de mangé, cela vous affaiblit. Tout cela est presque mathématique. Et si l'on veut s'en sortir, devenir un peu plus fort au fil du temps, il n'y a rien d'autre à faire que d'être soi, ne pas se cacher, ne pas mentir, faire des efforts, partir seul se ressourcer et apprécier les petits plaisirs du quotidien: il faut changer son échelle des valeurs, apprécier le tout petit rien qui fait plaisir et faire abstraction du malheur, quel qu'il soit. Vivre c'est ne pas s'arrêter de vivre: ne jamais faire de pause illégitime.