Je suis si lasse, je pleure tous les jours, je ne comprends pas. J'ai déjà fait une dépression, qui ne s'est jamais vraiment réglée, j'ai aussi été diagnostiquée avec la dépression saisonnière.

Je prends du Effexor depuis maintenant 3 ou 4 ans, je déteste les effets secondaires. J'ai toujours chaud, et j'ai une sudation excessive, je suis devenue intolérante au lactose, j'avais des gazs horribles pendant près de 3 ans, je le disais à mon médecin et elle ne savais rien, ou elle ne cherchait pas à m'aider, ça me causait beaucoup d'anxiété, avec les gens, au travail, avec les gars. J'ai tout essayé, arrêter les légumineuses, le chou, brocoli, les noix, les cornichons, les concombres, enfin pour me rendre compte que c'était le lait et les produits laitiers qui me causait ce malaise. J'en ai parlé à ma médecin et elle a jutse dit ''ha oui, ben essaye de ne pas ne prendre pendant 2 semaines'' et le tour était joué!

Mais bon, ce n'est pas le but de mon récit, je veux parler de ma situation. Je suis enfin arrivée à l'université, j'ai 25 ans, un peu vielle pour une nouvelle, mais au moins j'y suis. J'ai choisis un programme que je croyais parfait pour moi, le design. J'ai toujours aimé l'école, j'aime le milieu, je trouve ça stimulant, je n'ai jamais fait parti de la vie étudiante, je ne me sens pas très proche des gens, on dirait que je n'ai jamais eu les même préocupation qu'eux...

Voilà que j'arrive et que ce n'est pas du tout comme j'imaginais, c'est même chiant, on me dit ''ha c'est comme ça la première année'', alors je patiente, mais même en deuxième session je ne suis pas capable. Je suis complètement déconnectée, je n'arrive pas à me motiver, je n'arrive pas à être passionnée comme j'ai pu l'être au CÉGEP. Je me sens perdue.

De plus, à l'automne, comme pour empirer les choses, je lâche mon emploi, car je veux me consacrer à mes études, une de mes colocs ne paye pas sa partie et ma mère fait une crise maniac, elle est bi-polaire te refuse de prendre ses médicaments, elle fume des joints et boit de la bière et ça ne fait qu'empirer sa situation. Elle se retrouve dans le rue et finalement à l'urgence psychiatrique. Tout ça me trouble et je décide de consulter, mais voilà 75$ par scéance, je ne peux plus me le permettre.

Je me suis mise dans un situation finnancière incroyable, pourtant quand je vais bien tout est payé à temps. Je dois de l'argent à mes amis, tous mes comptes sont en retard, et tout ce que je voudrais c'est mévader de ce bourbier dans lequel je me suis calé.

Tous les jours, ma seule pensée est de mourir, je veux juste en finir avec cette souffrance, je ne comprends pas pourquoi je continuerais cette vie, sans passion, sans couleur et rempli de problèmes. Je suis une fille belle, intelligente et pleine de vie. Ça c'est quand je vais bien, je suis drôle, sexy, passionnante et amicale.

Mais quand je suis dépressive, je veux juste être dans mon salon, avec ma tv et ma bouffe. Je ne pense qu'à dormir et à manger et je ne peux pas lever le petit doigt pour faire le ménage ou même me laver. Je sais que je suis en dépression, mais je ne cesse de penser que ça va passer, que je vais m'en débarasser si je fais un petit effort. Je suis partie tôt du travail hier, j'ai commencé à pleurer, je ne sais pas ce que j'ai.

Je ne veux pas vivre dans cette société de productivité, de rentabilité, je ne suis pas faite pour ça. Je ne veux pas vivre du tout, je veux juste partir, je suis trop triste, tout me semble une montagne, faire un petit travail scolaire semble infesable. Je sais toutes les choses que je devrais faire pour me sentir mieux, faire un peu d'exercisse, prendre du soleil, voir des gens, aller consulter. Mais ma situation finacière est si précaire, que je ne peux me concentrer sur mon travail qui me demande trop de jours par semaine, et mes études. Je n'ai ni le temps ou l'argent pour le sport ou une psychologue.

C'est aussi pour ça que je ne veux pas de cette société, on n'a pas d'aide si on n'a pas d'argent. On n'a pas de bonne défence si on ne peut se payer un bon avocat. Je me sens inadéquate et incapable d'affronter ce monde si dur et si impardonnable.

Je ne trouve pas la force de vivre, je ne trouve pas la force de partir, je ne trouve pas la force d'être ce que je suis, tout me semble si noir et sans bonheur. Je n'ai pas confiance en la vie, je n'ai pas confiance en moi-même et je suis rongée de culpabilité de me savoir si pleine de talent et d'être si faible psychologiquement et ne pas pouvoir exploiter ce talent.