Au centre d’achat, sur les rues, dans les dépanneurs, les métros, les écoles, au travail, dans les partys, à l’église, au restaurant, les aéroports, les gares, les Insouciants y sont. Les amis, les frères, les sœurs, les parents, les oncles et tantes, cousins et cousines, les Insouciants sont partout. Ils te regardent, te méprisent et t’insultent sans même le vouloir ou pire, s’en rendre compte.
Ils te tournent le dos, te mettent dans des positions embarrassantes; ils te lancent des objets par la tête comme si t’en étais un. Ils parlent et rient des gens qu’ils côtoient sans voir la tristesse, la peine qui les comblent, sans voir dans leur visage ce qu’ils provoquent sur leur humeur. Le tout, sans en avoir conscience…Con? Non. Méchant? Non. Insouciant? Oui. Sans le savoir, ils te coupent la gorge à coup de paroles, ils te tranchent les veines à coup de regards et finissent pas te tuer par leurs rires; leurs rires insouciants vident de compassions, d’humanisme et pourtant c’est ce qu’ils sont : des humains. Des humains sans conscience, bourrés de préjugés et d’innocence. Il suffirait qu’on leur ouvre les yeux, il suffirait qu’on leur dise directement et clairement; ils ne comprendraient pas, ils sont insouciant. Personne ne leur a appris? Ils ont du échoué, ils sont insouciants. Ils se négligent eux-même : ils travaillent même s’ils n’aiment pas, ils fréquentent même s’ils n’aiment pas, ils sont insouciant. La vie sans souçi n’a nul sens : l’humain devient machine, sans réflexion; ils devient seul complètement, sans les autres, sans lui-même, il se néglige. Sans souçi, il ne réfléchit pas, il ne crée pas non plus… Est-il heureux? Non. Il ne connaît pas la liberté face à la vie, la joie face à la reconnaissance de l’autre. Il ne connaît pas, il oublit, il est aveugle, il est insouciants.