Cela fait 7 mois que je sors aujourd'hui avec mon petit-ami. Vu par un tiers, moi-même je me suis laissée leurrer au départ, il apparaît comme quelqu'un d'intelligent, cultivé, ayant une vie sociale complète, très ouvert. Sécurisant et "sorti d'affaire"... En 2001 puis en 2002, il a été interné en hôpital psychiatrique, pour "dépression" (on l'a diagnostiqué en tant que "maniaco-dépressif"). Au total, il a séjourné 6 mois à l'hôpital.

Il n'a plus confiance dans le système psychiatrique, à qui il reproche de l'avoir assommé avec les médicaments ingurgités. Il dit qu'on n'a pas fait l'effort de détecter son réel mal être, mais qu'on s'est contenté de lui prescrire des médicaments. Aujourd'hui, lorsque un jour sur deux, il pleure dans mes bras, il attend BEAUCOUP de moi. Et je me découvre impuissante, du haut de mes 19 ans, face à cet homme de 25 ans qui me lance un appel "au secours" en me parlant de sa douleur, de son envie parfois de mourir. Je ne suis pas psychologue, je suis totalement dépourvue. J'essaie de trouver les raisons de son mal-être : est-ce que c'est parcequ'il a été abusé par un cousin à 7 ans? Pourquoi ce jh, qui jadis brillait par son brio scolaire, s'est décidé en classe de Première de se mettre soudain en échec scolaire ? Un autre trait de son caractère, c'est sa distraction : il perd souvent des choses d'une grande valeur (un sac, de l'argent, etc) par oubli. Des jours, il s'estime énormément, et d'autres jours, il se dévalorise disant que je mérite mieux que lui. Mais je l'aime énormément, et je ne veux pas le laisser tomber. Ni le perdre tragiquement par le suicide, sachant que je ne serais pas toujours près de lui. Si il venait à mourrir, je m'en voudrais toute ma vie énormément. J'ai envie d'alerter sa mère, qui croit qu'aujourd'hui, il est complètement épanoui. Mais en agissant ainsi, est-ce que je ne le trahirais pas ?

AU SECOURS, que dois-je faire ? que dois-je lui dire dans ses moments de désespoir ? On m'a dit de ne jamais prendre à la légère un appel au secours, tel que : "je pense parfois à ma mort, mais ce ne serait ni une mort naturelle, ni une mort accidentelle".