C'est écrit là, rond vert sur carré gris,


Comme un cercle d'amertume sur un mur


D'illusions chatoyantes mais inassouvies.


Toutes ces bouffées de vérités et de chaleur


Partagées ensemble, là où elles se meurent...

Je t'ai montré Toi, cru et nu, du doigt.


Mais ton vrai visage t'a effrayé


Et comme "Rock, Haine, Rôle", de surccroit,


Tu t'es enfui avec toutes nos ruines balayées


Pour ne plus rien montrer, ni cacher,


Ni fausse, ni vraie voix cassée ou enrayée.

Tu as tout laissé d'un bloc, entassé,


Là, au croisement de nos destins arrachés


Et tu pars neuf, l'esprit vide vers ton prochain.


Tu changes de coeur, d'âme, de voix au loin :


Tu n'as même pas nourri ton présent de notre passé commun.


A quoi sert d'avoir tracé un Cercle


Pour l'étouffer au fond d'un Carré gris ?


Pour broyer en noir un peu de verdure sous un couvercle ?

C'est comme si la prairie se mêlait au brouillard et au crachin


Et dessinait à l'horizon de notre Amitié,


Naissant en vert sombre sur un fond gris,


Le mot "FIN", sans lendemain


Et sans moitié...


Pourtant c'est vrai, je t'Aimais...