Toutes les émotions positives et toutes les émotions négatives n'ont pas le même impact sur les réponses de partage sur les réseaux.

Les émotions positives que sont l'amour et la joie ont beaucoup en commun. De même, l'anxiété et la colère semblent être des émotions proches. Mais sur les réseaux sociaux, ces émotions proches suscitent des réponses différentes, montre une étude publiée en août 2025 dans la revue Information Systems Research.

Yifan Yu de l'Université du Texas à Austin et ses collègues ont utilisé un lexique de mots liés à huit émotions (anxiété, tristesse, colère, dégoût, amour, joie, surprise et anticipation) pour classer le contenu de 387 486 articles en ligne transmis par près de 7 millions d'utilisateurs uniques sur WeChat.

Les articles exprimant des niveaux plus élevés d'anxiété, d'amour et de surprise étaient les plus partagés. Alors que l'expression de colère, de tristesse et de joie avait l'effet inverse.

Les caractéristiques individuelles influençaient l'impact des émotions sur la diffusion des articles. Les personnes âgées étaient plus susceptibles que les jeunes de partager des articles qui exprimaient de la colère ou de l’anxiété, tandis que les plus jeunes partageaient plus que les plus âgés des contenus exprimant du dégoût.

Une surprise, souligne Yu, est « la façon dont des émotions proches peuvent avoir des effets totalement opposés sur la propagation de contenu ».

Par exemple, bien que la colère et l'anxiété soient toutes deux négatives, les publications exprimant de l'anxiété se répandaient davantage que celles exprimant de la colère. La colère est souvent perçue comme réactive ou irrationnelle, remarque le chercheur. L'anxiété exige plus de temps et de réflexion, et les utilisateurs peuvent la percevoir comme étant plus fiable et utile à partager, considère-t-il.

Certaines émotions, comme l'anxiété ou l'amour, peuvent inciter à se rapprocher des autres, à les soutenir ou à les mettre en garde. D'autres, comme la colère ou la joie, peuvent être perçues comme trop agressives ou égocentriques, ce qui inciterait moins au partage.

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Psychomédia avec sources : Information Systems Research, The University of Texas at Austin.
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