Pour la première fois, des scientifiques ont lié la préférence pour le chocolat à une signature chimique programmée dans le système métabolique.

Cette étude par des chercheurs suisses et britanniques marque une avancée dans un champs de recherche en émergence rapide qui pourrait éventuellement permettre de classifier les individus sur la base de leur type métabolique et de concevoir des régimes alimentaires plus sainement adaptés aux besoins de chacun.

Sunil Kochhar et ses collègues ont étudié 11 volontaires qui se classifiaient eux-mêmes comme amateurs de chocolat ou indifférents à celui-ci. Dans une étude clinique contrôlée, les participants prenaient du chocolat ou un placebo pendant cinq jours.

Les amateurs de chocolat avaient un profil métabolique type qui impliquait de bas niveaux de LDL-cholestérol (appelé mauvais cholestérol) et des niveaux élevés d'albumine, une protéine bénéfique, disent les chercheurs. Il y avaient aussi des différences dans les activités des bactéries intestinales.

Ce profil était présent même lorsque les participants ne mangeaient pas de chocolat.

"Notre étude suggère que les préférences alimentaires, incluant le chocolat, peuvent être programmées dans notre système métabolique de telle façon que l'organisme devient ajusté à un régime particulier", dit Kochhar du Centre de recherche Nestlé en Suisse.

"Nous savons que certaines personnes peuvent avoir une alimentatio riche en viandes rouges et en hydrates de carbone (glucides) et demeurer généralement en santé alors que la même nourriture est malsaine pour d'autres", explique-t-il.

"Connaître le profil alimentaire d'une personne pourrait ouvrir la porte à des interventions nutritionnelles individualisées".

"Il y a beaucoup d'informations dans le métabolisme qui peuvent être utilisées pour améliorer la santé et ces informations ne sont pas encore beaucoup explorées", considère le chercheur.

Psychomédia avec source:
Science Daily