Le Groupe de travail sur le sodium (GTS), fondé il y a trois ans par Santé Canada, vient de rendre public son rapport "Stratégie de réduction du sodium pour le Canada" dans lequel il expose ses recommandations visant une diminution de moitié, d'ici 2016, de la consommation de sel au pays.

Le groupe recommande une «démarche volontaire» de l'industrie agroalimentaire, principale pourvoyeuse de sodium dans l'alimentation, et l'éducation des consommateurs. La stratégie est bien accueillie par l'industrie.

Les aliments transformés sont les principaux responsables de la consommation élevée de sel, peut-on lire dans le rapport. Ces produits sont à l'origine de 77 % de la consommation. Le sodium d'origine naturel contribue pour 12 %, celui ajouté en cuisinant pour 5 % ou dans l'assiette pour 6 %.

Le sel est utilisé par l'industrie non seulement pour relever le goût mais comme agent de conservation et agent antimicrobien.

Selon Paul Boisvert, coordonnateur de la Chaire sur l'obésité de l'Université Laval et porte-parole du Conseil canadien des aliments et de la nutrition, organisme associé au groupe de travail, il faudra en venir à une réglementation, car l'industrie agroalimentaire trouvera toujours des arguments pour ne pas remplacer le sel (Canoe). Tout comme pour les gras trans, Santé Canada leur demande d'atteindre les cibles mais ne les y force pas. «On nous dit qu'on suit d'autres modèles, mais ces modèles nous ont prouvé que l'aspect volontaire ne fonctionne pas» (Cyberpresse).

Les consommateurs ont tout intérêt, après avoir appris à surveiller les gras trans et saturés, à développer l'habitude de consulter les quantités de sel dans la liste des ingrédients et à faire leurs choix en conséquence.

En moyenne, les Canadiens consomment 3400 mg (une cuillère à thé et demie) de sel par jour, soit plus du double de la quantité suffisante établie (1500 mg) par l'Institute of Medicine of the National Academies (IOM) aux États-Unis.

Psychomédia avec sources: Le Devoir, Cyberpresse, Canoe.
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