Des chercheurs français et américains ont découvert une molécule amenant, chez la souris, la destruction des plaques amyloides, dont la présence dans le cerveau est caractéristique de la maladie d'Alzheimer, et un rétablissement les capacités cognitives (mentales) perdues.

La maladie se caractérise entre autres par la formation de plaques amyloides qui déclenchent progressivement la mort des neurones (cellules nerveuses) dans l'ensemble du cerveau et plus particulièrement dans deux régions impliquées dans l'apprentissage et la mémorisation.
Ces plaques résultent de l'agrégation d'un composé toxique, le peptide amyloide beta. Patrick Mehlen et ses collègues du CNRS (1) ont découvert que la netrin-1, une protéine qui intervient au cours du développement du système nerveux et dans la régulation des cancers, inhibait la formation du peptide toxique amyloide beta.

En collaboration avec le Buck Institute for Age research (États-Unis), les chercheurs ont injecté de la netrin-1 dans le cerveau de souris modifiées pour développer l'Alzheimer. Ils ont observé qu'elle permettait non seulement d'inhiber la formation du peptide amyloide mais aussi de rétablir des capacités cognitives perdues.

Une collaboration entre NTI corp (une société américaine spécialisée dans les maladies dégénératives), le Buck Institute et le CNRS cherche à développer un mimétique de la netrin-1, c'est-à-dire un composé structurellement identique qui mimerait son activité, comme médicament pour traiter l'Alzheimer.

Ces travaux sont publiés dans la revue Cell Death and Differentiation.

(1) Du laboratoire Apoptose, cancer et développement (CNRS / Université Lyon 1/ Centre Léon Bérard)

Psychomédia avec source:
CNRS, communiqué