L'exposition prolongée aux ondes électromagnétiques émises par les téléphones mobiles pourrait prévenir la maladie d'Alzheimer et même faire régresser la maladie selon une étude américaine sur des souris publiée dans le Journal of Alzheimer's Disease

Gary Arendash, Chuanhai Cao (Université de Floride) et leur équipe ont mené des expériences avec 96 souris dont la plupart étaient génétiquement modifiées pour développer la maladie d'Alzheimer. Elles ont été exposées à des ondes électromagnétiques de haute fréquence émises par une antenne 2 heures par jour pendant 7 à 9 mois. À la surprise des chercheurs, les effets de cette exposition (correspondant chez l'homme à une exposition de plusieurs heures par jour pendant des années) ont été bénéfiques.

Les souris génétiquement prédisposées à l'Alzheimer qui ont été exposées précocement ont été protégées de la maladie. Leurs performances aux tests de mémoire se sont révélées comparables à celles des souris en santé. Plus étonnant, la mémoire de celles qui étaient déjà malades s'est améliorée. Les plaques amyloïdes du cerveau, une caractéristique de la maladie, ont régressé. Quant aux souris non génétiquement modifiées, leur mémoire s'est aussi améliorée. Ces bénéfices prenaient 2 mois à se manifester, ce qui suggère que des effets similaires pourraient prendre des années chez l'humain.

Ayant utilisé des paramètres électromagnétiques identiques aux téléphones portables, les chercheurs croient que leurs résultats peuvent être pertinents pour l'homme et pourraient éventuellement conduire à la mise au point de traitements.

Les effets bénéfiques des ondes pourraient en partie s'expliquer par une augmentation du débit sanguin dans le cerveau, avance Arendash. Pendant les périodes d'exposition aux ondes, les chercheurs ont constaté une légère élévation de la température cérébrale. Ce phénomène jouerait peut-être un rôle dans la régression des plaques amyloïdes.

Les chercheurs appellent toutefois à la prudence dans l'extrapolation de leurs découvertes à l'homme. Des recherches devront la confirmer. Le Pr Philippe Amouyel (Inserm), qui pilote le volet recherche du plan Alzheimer français, doute effectivement qu'elles puissent être extrapolées à l'homme, rapporte Le Figaro. Dans ces expériences, c'est tout le corps de l'animal qui était exposé aux ondes, et pas seulement la tête, remarque-t-il. Par ailleurs, les effectifs de souris étaient assez faibles et divisés en plusieurs sous-groupes. Certains résultats pourraient ainsi être le fait du hasard.

Une étude précédente du professeur Arendash avaient montré que le café pouvait protéger contre la maladie d'Alzheimer.

Psychomédia avec sources:
Le Figaro
BBC