"Montréal est en voie de devenir la Mecque de la recherche scientifique sur la musique. La création de BRAMS, qui sera le plus important laboratoire international de recherche sur le cerveau, la musique et le son, consacrera cette réputation de la métropole, qui a attiré ces dernières années des experts en provenance des quatre coins du monde.

Lundi, Isabelle Peretz, professeur au département de psychologie de l'Université de Montréal, et Robert Zatorre, professeur à l'Institut neurologique de Montréal (MNI), inaugureront le laboratoire Brain, Music and Sound Research (BRAMS), qu'ils codirigeront."

Voici quelques exemples de recherches poursuivies à ce laboratoire:

"En collaboration avec Robert Zatorre, dont les recherches font appel à l'imagerie cérébrale, Caroline Palmer tentera d'élucider ce qui se passe dans la tête des auditeurs quand ils écoutent une pièce musicale. Le cerveau d'une personne qui connaît bien la pièce pour l'avoir écoutée plusieurs fois réagit-il de la même façon que celui d'une personne qui l'écoute pour la première fois ? Qu'en est-il si l'auditeur maîtrise cette pièce pour l'avoir déjà jouée ? Ou alors, que se passe-t-il quand il l'interprète ? «Dans ces différents cas de figure, la perception de la musique change», prévient-elle.

Stephen McAdams consacre une grande part de ses travaux à la dynamique de l'écoute. «Quand on écoute de la musique, on peut diriger successivement son attention sur une multitude d'éléments au cours du temps, fait-il remarquer. On peut prêter attention à l'harmonie des cordes, puis tout à coup la porter sur la mélodie jouée par la clarinette. On peut ensuite reconnaître une autre version du thème entendu précédemment.» Le scientifique cherche à cerner les processus psychologiques qui dirigent notre façon d'explorer la musique.

(...) Sylvie Hébert étudiera également la dyslexie musicale, un problème dont souffrent un nombre plus élevé que prévu de musiciens. «Comme ces personnes qui n'apprennent à lire que très difficilement mais qui peuvent devenir des poètes ou des génies, les individus atteints de dyslexie musicale n'arrivent pas à décoder la notation musicale», explique Isabelle Peretz en insistant sur le fait que ce type de projet requiert des compétences variées, notamment en linguistique, en lecture musicale et en difficultés d'apprentissage, que BRAMS permettra de réunir sous un même toit."

Et bien d'autres... Voyez l'article du Devoir pour plus d'informations.

Voyez aussi les articles suivants concernant l'apprentissage de la musique et de la danse:
Musique et danse: capacité rythmique innée réduite par la culture
Danse et sport: les mécanismes cérébraux de l'observation étudiés
Créativité et cognition en danse contemporaine

Vous pouvez vous exprimez sur ce sujet dansi nos forums Arts et psychologie, art-thérapie