La capacité de concentration des personnes atteintes d'autisme dit de haut niveau (syndrome d'Asperger) et leur manière d’aborder les problèmes sont appréciées dans les entreprises informatiques de la Silicon Valley, rapporte AFP.

« Je vois des choses que d'autres ne verraient pas », explique Corey Weiss, 27 ans, diagnostiqué autiste dans son enfance. Il est à l'emploi de la startup MindSpark qui recrute des autistes comme analystes pour tester des logiciels.

« La plus grande force, c'est que ça me rend davantage tourné vers le détail ; je suis plus concentré ».

« C'est tellement important que les entreprises technologiques créent un environnement qui prenne en considération les aménagements dont les adultes autistes ont besoin », estime Desiree Kameka, une responsable de la Madison House Autism Foundation. « La plupart n'ont pas accès à un emploi alors qu'ils sont désireux de travailler ».

Ils vont en effet être dépassés au travail par les aspects sociaux qui sont des routines pour les personnes « neurotypiques ». D'autres n'ont pas l'encadrement nécessaire à la maison pour s'assurer qu'ils mangent, dorment et se rendent à l'heure au bureau.

Microsoft s'est fixé en 2013 l'objectif d'embaucher des centaines d'autistes dans le monde. Le groupe estimait qu'environ 80 % des autistes restaient sans emploi malgré des talents parfois exceptionnels en sciences, en mathématiques ou en technologie.

Si des systèmes de soutien se créent sur les lieux de travail pour les autistes, ceux-ci s'avèrent généralement des salariés très fidèles, avec en outre l'avantage d'aborder les problèmes de manière différente du reste des équipes, assure Jan Johnston-Tyler, fondatrice d'EvoLibri, une société de conseil qui aide les autistes, mais aussi d'autres personnes « neurodiverses » (atteintes de troubles déficitaires de l'attention par exemple), à trouver du travail, un cursus scolaire ou des services adaptés.

Une difficulté, estime-t-elle, est toutefois de leur ouvrir les portes de carrières de long terme, et non pas se contenter de leur déléguer certaines tâches spécifiques.

Psychomédia avec source : La Dépêche (AFP).
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