L'imagerie cérébrale permet de prédire l'autisme chez les enfants à risque élevé, selon une étude publiée dans la revue Nature.

« Généralement, un diagnostic d'autisme ne peut être fait qu'entre deux et trois ans. Mais pour les bébés qui ont des frères et sœurs autistes plus âgés, l'approche par imagerie peut aider à identifier, dès la première année, ceux qui sont les plus susceptibles de recevoir un diagnostic à 24 mois », explique Joseph Piven, professeur de psychiatrie à l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill.

Il est estimé qu'un enfant sur 68 développe l'autisme aux États-Unis. Pour les nourrissons qui ont des frères et sœurs plus âgés ayant un diagnostic d'autisme, le risque peut atteindre 20 naissances sur 100.

À ce jour, malgré de nombreuses recherches, il n'est pas possible d'identifier ceux qui sont à risque très élevé avant l'âge de 24 mois, soit le moment où les caractéristiques comportementales commencent à pouvoir être observées.

Piven et ses collègues ont effectué des examens par IRM chez des nourrissons âgés de 6, 12 et 24 mois. Ils ont constaté que ceux qui ont développé l'autisme présentaient une hyperexpansion de la surface du cerveau entre 6 à 12 mois comparativement à ceux qui avaient un frère ou une sœur plus âgés atteint d'autisme mais ne rencontraient pas eux-mêmes les critères diagnostiques à l'âge de 24 mois.

Cette croissance accrue de la surface pendant la première année était liée à une croissance accrue du volume cérébral global et à l'apparition de déficits sociaux autistiques au cours de la deuxième année.

Un programme informatique a été utilisé pour établir le meilleur algorithme de prédiction à partir des données recueillies. Cet algorithme a été testé avec un groupe différent de participants.

Les différences cérébrales entre 6 et 12 mois prédisaient correctement l'autisme à 24 mois chez 8 nourrissons sur 10.

La recherche peut commencer à examiner l'effet des interventions chez les enfants pendant cette période où le cerveau est le plus malléable, disent les chercheurs. De telles interventions pourraient avoir de meilleurs résultats que celles débutant après le diagnostic, font-ils l'hypothèse.

Pour plus d'informations sur l'autisme, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : University of North Carolina, Nature.
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