L'Académie nationale de médecine (France) a réitéré mercredi une mise en garde contre les cabines de bronzage. L'Académie regrette que les pouvoirs publics refusent de modifier la législation actuelle et de signaler qu’une telle pratique est dangereuse.

Le Centre de recherche sur le cancer du Royaume Uni, rapporte-t-elle, vient de rappeler que le mélanome est le cancer de la peau le plus grave, et que sa fréquence est actuellement supérieure à celle du cancer du col de l’utérus chez les jeunes anglaises. Le Centre met en cause les expositions aux rayons ultraviolets (RUV) des cabines de bronzage.
En France, le mélanome est l’une des tumeurs dont l’incidence a le plus augmenté ces 20 dernières années : sa fréquence a été multipliée par 4 chez les hommes et par 3 chez les femmes.

Il est largement prouvé, rappelle l'Académie, que les expositions aux rayons ultra-violets A et B sont responsables de la recrudescence des cancers cutanés dont le nombre double tous les 10 ans. Les rayons UV A, autrefois considérés comme inoffensifs, sont en réalité aussi agressifs que les rayons UV B.

La législation, commente l'Académie, laisse croire que, sous réserve d’une stricte observance des recommandations émises par les pouvoirs publics et d’un encadrement de cette activité par un personnel qui n’est formé qu’en quelques heures, l’usage des cabines reste acceptable. Or selon les enquêtes conduites par les associations de consommateurs, les recommandations, qui, réellement, ne mettent pas à l’abri de risques réels, ne sont jamais respectées.

D’autre part, les études montrent que, bien avant que n’apparaisse la pigmentation souhaitée, les altérations de la peau sont déjà présentes et pour certaines définitives.

Psychomédia avec source:
Académie nationale de médecine