Un long métrage documentaire de la cinéaste Léa Pool, L'industrie du ruban rose, présenté par l'Office national du film du Canada prendra à l'affiche dans plusieurs salles au Canada à partir du 3 février.

Des milliers de gens marchent, courent et consomment pour appuyer la cause du cancer du sein. Mais à quoi servent les millions de dollars ainsi amassés, se demande le documentaire.

La cinéaste s'entretient avec des femmes atteintes du cancer du sein, des spécialistes, des auteures, des militantes et des chercheuses, ainsi qu'avec les principaux intervenants du secteur de la collecte de fonds au profit de la lutte contre ce type de cancer.

Outre le fait que les nombreuses entreprises qui se joignent au mouvement s'enrichissent en ne versant souvent qu'un pourcentage minime de leurs recettes, le documentaire montre, rapporte la journaliste Josée Boileau dans Le Devoir, que très peu d'argent est consacré à la recherche des causes du cancer du sein. "Et encore moins s'il s'agit de mettre au jour des causes environnementales ou sociales. La prévention, version ruban rose, c'est une affaire individuelle: mangez bien, bougez, ne fumez pas, ne buvez pas et vous serez épargnées... Et si le cancer vous rattrape malgré tout, pas question de savoir si c'est à cause de la pollution, du plastique, des agents cancérigènes dans les cosmétiques ou les milieux de travail... Il faut plutôt garder le sourire! Car vous êtes des combattantes, des survivantes.(...)"

Plusieurs ont émis une opinion semblable par rapport aux campagnes de dépistage en soulignant que dépister n'est pas la vraie prévention qui consisterait plutôt à s'attaquer aux causes.

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