Alors que des études précédentes ont montré que l'obésité est liée à des cancers du sein plus agressifs, une nouvelle étude montre qu'elle augmente le risque de récidive ou d'un autre second cancer après un cancer du sein, selon une étude franco-britannique publiée dans la revue Breast Cancer Research and Treatment.

Nathalie Druesne-Pecollo et ses collègues français du Réseau National Alimentation Cancer recherche et britanniques de l'Université London Imperial College ont analysé 441 études prospectives et en ont retenu 13 pertinentes pour des méta-analyses (qui combinent les données des études).

Les femmes ayant eu un cancer du sein avaient un risque de développer un second cancer primaire (ou primitif, c'est-à-dire non-métastatique) accru de 15 à 25 %. L’obésité augmentait ce risque de 40 % pour un autre du cancer du sein, de 96 % pour le cancer de l’endomètre et de 89 % pour le cancer colorectal.

Une augmentation de 5 unités de l’indice de masse corporelle (voyez quel est le vôtre et s'il correspond au poids santé, au surpoids ou à l'obésité) augmentait le risque de second cancer du sein de 12 % et de l’endomètre de 46 %.

Des études précédentes ont montré que d'autres facteurs de risque de second cancer suite à un cancer du sein sont le jeune âge au diagnostic, les prédispositions génétiques notamment pour les gènes BRCA1/2 et la radiothérapie.

Une étude canadienne publiée plus tôt cette année, dans laquelle 48% des participantes ayant vécu un cancer du sein avaient un surpoids ou une obésité, montrait que celles qui étaient capables d'abandonner des objectifs de vie inatteignables pour en redéfinir de nouveaux étaient davantage capables d'augmenter leur activité physique. Les femmes qui ont récemment vécu un cancer du sein devraient faire au moins 150 minutes d'activité physique pour que leur santé se renforce, indiquaient les chercheurs. Mais, peu d'entre elles le font.

Psychomédia avec sources: Inserm, Inra. Tous droits réservés.