L'Alliance des forces communautaires et alternatives en santé mentale souhaite que les chefs de parti en campagne électorale au Québec se prononcent sur la nécessité d'améliorer rapidement la capacité d'intervention des organismes communautaires et alternatifs en santé mentale et que soit abordée la question de leur sous-financement chronique.

Ils ont décidé de se faire entendre en raison des nombreux obstacles rencontrés relativement à la mise en place du Plan d'action gouvernemental en santé mentale et d'une campagne électorale à saveur économique.

L'Alliance des forces communautaires et alternatives en santé mentale réunit 5 regroupements provinciaux et 16 tables régionales d'organismes communautaires (1) représentant plus de 400 organismes.

Selon l'Alliance, les réformes entreprises au cours des dernières années n'ont toujours pas donné les résultats escomptés. L'accessibilité aux services ainsi que l'amélioration des services disponibles pour les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale et leurs proches se font toujours attendre.

Le Plan d'action gouvernemental en santé mentale 2005-2010, "La force des liens", reconnaît l'importance du rôle des groupes communautaires en santé mentale, au point où le MSSS souhaite qu'au cours des prochaines années, dans chacune des régions du Québec, la portion des sommes allouées aux organismes communautaires atteigne au moins 10 % de l'enveloppe des dépenses de santé mentale. Toutefois, il dépasse à peine 7% actuellement. Certaines régions ont même connu un recul du pourcentage relatif alloué.

"Dans un contexte où la précarité financière des organismes communautaires se vit au quotidien, nous sommes plus qu'inquiets du silence des différents partis politiques sur leur vision de l'organisation des services de santé mentale. C'est d'autant plus inquiétant puisque, c'est bien connu, en période d'incertitude économique, la détresse psychologique augmente. Cela se traduit, pour nos organismes, en un accroissement des demandes d'aide" note Robert Théoret, le porte-parole de l'Alliance.

"En unissant nos forces, nous voulons imposer le débat et forcer les différents partis politiques à se prononcer sur le problème de sous-financement chronique rencontré par nos membres" explique M. Théoret.

(1) Sont membres de l'Alliance:

- la FFAPAMM, Fédération des familles et amis de la personne atteinte de maladie mentale (41 organismes membres)
- le RRASMQ, Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec (112 organismes)
- le ROBSM, Regroupement des organismes de base en santé mentale 04-17 (31 organismes)
- le Racor, Réseau Alternatif et Communautaire des Organismes en santé mentale de l'île de Montréal (90 organismes)
- Agir! en santé mentale, Alliance des groupes d'intervention pour le Rétablissement en Santé Sentale (38 organismes)
- le ROCSMO, Regroupement des organismes communautaires en santé mentale de l'Outaouais (17 organismes)
- ARACSM, Association des ressources alternatives et communautaires en santé mentale 02 (15 organismes)
- la TRCASM-12, Table régionale des organismes communautaires en santé mentales de Chaudière-Appalaches (11 organismes)


Psychomédia avec source:
Groupe CNW, Commniqué de presse