Voyez également : TEST : Quel est votre style d'attachement dans une relation amoureuse ?

La « théorie de l'attachement » dans les relations amoureuses tire ses origines des travaux portant sur la psychologie de l'attachement chez l'enfant.

Selon le modèle pionnier de John Bowlby (1907-1990), l'enfant, en réaction aux interactions avec ses parents, développe des représentations cognitives (mentales) d’expériences d’attachement concernant le soi et les autres.

Les représentations de soi concernent le jugement de l'enfant quant à son mérite de recevoir de l’aide et du réconfort. Les représentations des autres concernent la perception de la disponibilité des autres, dont ses parents, de fournir protection et réconfort en cas de besoin.

Si les parents répondent de manière consistante aux besoins de l'enfant, ce dernier développe un style d'attachement sécure. Les modèles mentaux ainsi développés dans l'enfance auraient tendance à persister tout au cours de la vie et guideraient les attentes, les perceptions et les comportements dans les relations ultérieures.

La théorie de l'attachement fut étendue aux relations sentimentales chez l'adulte à la fin des années 1980. Les développements de cette théorie ont identifié deux dimensions, les niveaux d'anxiété (allant de très anxieux à très peu) et d'évitement/rapprochement, qui déterminent 4 styles d'attachement.

Les personnes qui ont un niveau élevé d'anxiété ont davantage tendance à se demander si leurs partenaires les aiment vraiment et ont plus souvent peur d'être rejetées. Le niveau d'anxiété est lié aux croyances concernant sa propre valeur et aux attentes d'être accepté(e) ou rejeté(e) par les autres.

Les personnes dont le niveau d'évitement est élevé ont tendance à être moins à l'aise de dépendre de leurs partenaires et de s'ouvrir. Le niveau d'évitement/rapprochement est lié aux croyances concernant les autres et au fait de prendre le risque de les approcher.

Ces deux dimensions déterminent des styles d'attachement sécure, préoccupé, détaché et craintif-évitant.

Le style sécure est caractérisé par de faibles niveaux d'anxiété et d'évitement. Les personnes sécures ont tendance à avoir des relations relativement durables et satisfaisantes. Elles sont à l'aise d'exprimer leurs émotions et ont tendance à ne pas souffrir de dépression et d'autres troubles psychologiques.

Le style préoccupé est caractérisé par une anxiété liée à la relation élevée et un évitement faible. Les personnes préoccupées ont tendance à avoir des relations conflictuelles. Bien qu'elles soient à l'aise d'exprimer leurs émotions, elles vivent souvent beaucoup d'émotions négatives qui peuvent souvent nuire à leurs relations.

Le style détaché est caractérisé par une faible anxiété et un évitement élevé. Les personnes détachées ont tendance à préférer leur propre autonomie, souvent au détriment de leurs relations intimes. Bien qu'elles aient souvent une grande confiance en soi, elles sont parfois perçues comme étant hostiles ou en compétition, ce qui interfère souvent avec leurs relations intimes.

Le style craintif-évitant est caractérisé par une anxiété élevée et un évitement élevé. Les personnes craintives-évitantes ont tendance à avoir beaucoup de difficultés dans leurs relations. Elles ont tendance à éviter de devenir émotionnellement attachées, et, même dans les cas où elles entrent dans une relation engagée, la relation peut être caractérisée par une méfiance ou un manque de confiance.

Brennan, Clark et Shaver (1998) ont élaboré un test qui mesure ces styles d'attachement, Experiences in Close Relationships (Expériences dans les relations intimes), dont une version révisée a été publiée en 2000 par Fraley, Waller et Brennan. Psychomédia a mis en ligne une traduction de cette dernière :

TEST : Quel est votre style d'attachement ?

Psychomédia avec sources :
- A Brief Overview of Adult Attachment Theory and Research, R. Chris Fraley, University of Illinois.
- Structure bidimensionnelle de l’attachement amoureux : anxiété face à l’abandon et évitement de l’intimité, Marie-France Lafontaine et Yvan Lussier, Université du Québec à Trois-Rivières.

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