Malgré qu'ils valorisent presque tous l'égalité, rares sont les couples qui vivent une relation égalitaire. Et pour ceux dont c'est le cas, cela ne se fait pas de façon naturelle et automatique mais dans un processus très actif de réflexion, de négociation et d'apprentissage. C'est ce que montre une récente recherche publiée dans le Journal of Marital and Family Therapy.
Des recherches antérieures montraient déjà que la plupart des couples, sans que ce soit intentionnel et sans qu'ils en soient conscients, n'ont pas une relation égalitaire. Pourtant, les recherches convergent également pour montrer qu'un partage égal du pouvoir dans les couples est associé à un plus grand succès de la relation, un meilleur équilibre entre travail et famille, moins de symptômes de dépression et de plus grands niveaux de bien-être émotionnel et d'intimité.

Une source d'inégalité est l'adhérence aux rôles familiaux traditionnels pour les hommes et les femmes. L'adhérence à ces rôles influence le partage des responsabilités et du pouvoir dans le couple et empêche de prendre conscience que d'autres alternatives sont possibles pour organiser la vie familiale selon les besoins des deux partenaires. Les recherches montrent d'ailleurs qu'une adhérence à ces rôles familiaux traditionnels s'avère nuisible à la satisfaction dans le couple et à la stabilité de celui-ci.

Comment certains couples, parviennent-ils à résister à ces modèles si ancrés et aux pressions sociales, pour construire une relation égalitaire basée sur des conceptions différentes des rôles traditionnels? C'est la question à laquelle la récente recherche, auprès de 55 couples de différents horizons (tous parents d'enfants de moins de 5 ans) tentait de répondre.

Par relation égalitaire, on entendait une relation où les partenaires détiennent un statut égal, où l'accomodation et l'attention sont mutuelles et où le bien-être de chacun importe également.

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