Le risque de dépression est plus élevé après une rupture conjugale, selon une étude de Statistique Canada, surtout chez les hommes.

L'étude repose sur des données de l'Enquête nationale sur la santé de la population (ENSP) qui recueille des données sur la santé des Canadiens tous les deux ans depuis 1994-1995. En moyenne, depuis 1994-1995,

un peu plus de 4 % des personnes âgées de 20 à 64 ans qui étaient mariées ou vivaient avec un partenaire en union libre au moment de la première entrevue n'étaient plus en couple lorsqu'elles ont été réinterviewées deux ans plus tard.

L'étude montre que la séparation, en soi, amène un plus grand risque de dépression indépendamment des autres facteurs, tels que les difficultés financières, la baisse du support social et le nombre d'enfants de la famille bien que ces facteurs influencent aussi le risque de dépression.

La plupart des personnes vivant une dépression subséquente à une séparation ne sont plus déprimées quatre ans plus tard. Cependant, pour une minorité non négligeable, la dépression est toujours présente après 4 ans.

12 % des personnes s'étant séparées ont déclaré avoir vécu un épisode de dépression, comparativement à 3 % des personnes dont la relation s'est poursuivie.

Les hommes s'étant séparés étaient 6 fois plus nombreux à avoir vécu un épisode de dépression que ceux qui sont demeurés en couple comparativement à 3,5 fois pour les femmes.

Lorsque l'analyse tient compte de l'effet des autres facteurs pour isoler l'effet de la séparation, le risque de dépression demeure 3,3 fois plus élevé chez les hommes et 2,4 fois plus élevé chez les femmes.

Après une séparation, 43 % des femmes ont vécu une baisse substantielle du revenu de leur ménage, comparativement à 15 % des hommes. En ce qui concerne le support social, 15% des femmes et 19% des hommes ont connu une baisse, comparativement à 6 % des hommes et 5 % des femmes étant demeurés en couple.

La perte de la garde des enfants ou un changement en ce qui a trait aux responsabilités parentales constitue, selon certains travaux, l'un des aspects les plus stressants pour les hommes à la suite d'une rupture. L'enquête montre que 34 % des hommes séparés résidaient avec au moins un enfant de moins, comparativement à 3 % des femmes.

En France, une étude de la Dress (Direction de la recherche des études de l'évaluation et des statistiques) dont les résultats ont été rendus publics en décembre 2006, montraient un risque de dépression accru de 1,9 à 3,1 fois (selon les données analysées) pour les femmes séparées comparativement aux femmes en couple et de 2,6 à 2,9 pour les hommes. PsychoMédia avec source:
Le Quotidien, Statistique Canada

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