La stimulation magnétique transcrânienne est en plein essor, rapporte Le Figaro. Elle consiste à appliquer, au moyen d'un aimant, des impulsions magnétiques qui se transforment en impulsions électriques au niveau de zones précises du cerveau.

Pour le traitement de la dépression, le principe est de cibler une région superficielle du cortex cérébral (cortex préfontal dorso-latéral) comme moyen d'action sur des structures plus profondes, comme le système limbique, explique le psychiatre Andrei Radtchenko dont les propos sont rapportés par le quotidien.
Entre 2003 et 2008, quelques 4000 articles scientifiques (à l'échelle internationale) ont été consacrés à cette nouvelle forme de traitement. Des essais cliniques sont en cours pour plusieurs pathologies, en ciblant différentes aires cérébrales : dépression, hallucinations des schizophrénies, troubles obsessionnels compulsifs, douleurs chroniques (dont celles de la fibromyalgie), Parkinson, épilepsie, rééducation des attaques cérébrales, acouphènes…

Pour la dépression, la stimulation magnétique transcrânienne est proposée en cas de résistance aux antidépresseurs. Elle implique des séances quotidiennes pendant plusieurs semaines qui s'espacent progressivement ensuite. Une efficacité est constatée dans 30 à 50 % des cas. Les résultats peuvent se faire sentir en quelques jours. Le taux de rémission complète est de l'ordre de 15 %, selon une récente étude américaine.

Autorisée depuis 2008 pour le traitement de la dépression aux États-Unis, la stimulation magnétique transcrânienne est encore en évaluation en France. Une étude nationale est en cours depuis 2007, qui inclura au total 363 personnes résistantes aux antidépresseurs, précise le Dr David Szekely, psychiatre au CHU de Grenoble. Il y a actuellement en France 25 centres équipés d'un appareil de stimulation et le traitement concerne environ 500 personnes par an en France, indique-t-il.

Pour améliorer les taux de réussite, des études visent à améliorer le repérage des zones cibles.

Psychomédia avec source : Le Figaro.
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