Le gouvernement conservateur canadien de Steven Harper a indiqué que l'avortement ne serait pas inclus dans le plan du G8 sur la santé des mères qui vise à lutter contre la mortalité des femmes et des jeunes enfants dans les pays en voie de développement. Une position que l'opposition juge inacceptable. Les conservateurs avaient d'abord exclu la contraception de ce plan avant de faire volte face.

Après avoir maintenu le flou sur sa position à ce sujet, le gouvernement a finalement clarifié sa position lundi.

Ces précisions sont apportées alors même que la ministre de la Coopération internationale, Bev Oda, accueille ses homologues internationaux du G8 à Halifax. La question sera abordée à cette rencontre, visant à préparer le sommet du G8 qui se tiendra à Toronto les 25 et 26 juin.

Le mois dernier, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a fait valoir que la « santé reproductive inclut la contraception, la planification familiale ainsi que l'accès légal et sécuritaire à l'avortement ».

Cette rencontre survient, indique la Presse Canadienne, alors que l'aide internationale est en diminution et remise en question par plusieurs intervenants et observateurs.

Un récent rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) montre que plusieurs pays diminuent leurs budgets d'aide. Le Canada, notamment, a gelé le sien.

"Les observateurs affirment que l'aide ne se rend pas jusqu'à ceux à qui elle est destinée parce qu'elle est détournée en raison de la corruption", affirme l'organisation Oxfam International dans un rapport, à être rendu public cette semaine, obtenu par La Presse Canadienne.

Oxfam et la Banque mondiale veulent convaincre le G8 que l'aide peut fonctionner et être très efficace lorsque bien conçue et attribuée.

Psychomédia avec sources:
Radio-Canada, La Presse canadienne