Trois médicaments utilisés pour le traitement du diabète de type 2 font partie de la liste des 59 médicaments visés par le plan de pharmacovigilance (aussi appelé de plan de gestion de risque) de l'AFSSAPS. Ces médicaments sont:

Byetta (exénatide) de Lilly

    - Médicament injectable faisant partie de la classe des inhibiteurs de l'enzyme DPP-4. Commercialisé en France depuis 2008. Cette classe agit en augmentant le niveau sanguin d'incrétines qui sont des hormones stimulant la sécrétion d’insuline par le pancréas.

    - Est indiqué dans le traitement du diabète de type 2 lorsqu'un contrôle de la glycémie n'est pas adéquat aux doses maximales tolérées d'autres médicaments oraux.

    - Les effets indésirables les plus fréquents sont des troubles gastro-intestinaux et des hypoglycémies d’intensité légère à modérée dont la plupart sont survenues lorsque associé à un sulfamide hypoglycémiant.

    - "Les données de pharmacovigilance recueillies depuis la commercialisation de Byetta dans d’autres pays, chez environ 255 000 patients années, confirment certains risques suspectés", mentionne l'Afssaps :

    • risque de pancréatite aiguë ;
    • risque d’insuffisance rénale aiguë;
    • saignements lors de l’utilisation concomitante de Byetta et de warfarine.

Galvus (vildagliptine) de Novartis

    - Est également un inhibiteurs de l'enzyme DPP-4 (oral), commercialisé en France depuis 2009, indiqué lorsque la glycémie ne peut être contrôlée par d'autres médicaments oraux.

    - Les effets indésirables les plus souvent rapportés sont:

    • en monothérapie : sensations vertigineuses, céphalées, oedèmes périphériques, constipation, rhinopharyngite, infections des voies respiratoires supérieures et arthralgies;
    • en association à la metformine: tremblements, céphalées, sensations vertigineuses, fatigue et nausées;
    • en association avec un sulfamide hypoglycémiant: tremblements, prise de poids, céphalées, sensations vertigineuses, asthénie, constipation et rhinopharyngites;
    • en association à une glitazone (Avandia, Actos): oedèmes périphériques, céphalées, asthénie.

    - Il existe différents risques potentiels dont l'hypoglycémie, les lésions cutanées, les troubles de la conduction cardiaque, l'hémorragie gastro-intestinale, des troubles neuropsychiatriques, l'infection et des atteintes musculaires.

Januvia (sitagliptine) 100 mg comprimé pelliculé de Merck, Sharp & Dohme

    - Est aussi un inhibiteur de l'enzyme DPP-4 (oral) indiqué lorsque la glycémie ne peut être contrôlée par d'autres médicaments oraux.

    - Au cours des essais cliniques, les troubles digestifs (nausées, constipation, diarrhée, douleurs abdominales hautes, flatulence), les infections (des voies respiratoires hautes, rhinopharyngites), les troubles musculo-squelettiques (arthrose, douleurs des extrémités) et les réactions cutanées ont été plus fréquents dans les groupes traités par Januvia que les groupes placebo.

    -Depuis la commercialisation, il a été rapporté, des cas graves de réactions d'hypersensibilité.

Des détails sur le mode d'action et les risques d'effets secondaires de ces médicaments se trouvent sur le site de l'afssaps à cette adresse.

On ne retrouve pas dans cette liste l'Actos (pioglitazone), médicament de la même famille des glitazones que l'Avandia (rosiglitazone) qui a été retiré du marché européen en raison de risques cardiovasculaires. L'Actos fait partie de la liste des 10 médicaments qui devraient être retirés du marché dressée par l'Express. Un autre médicament, le Competact, est une combinaison de l'ingrédient actif d'Actos et de metformine.

Dans un article publié en 2008, la revue Prescrire conseillait de se passer des glitazones "qui n’apportent aucun bénéfice tangible pour les patients et ont des effets indésirables graves". La revue déplorait que les agences du médicament autorisent des nouveaux médicaments à balance bénéfices-risques plus défavorable que celle des médicaments déjà disponibles. (Deux médicaments anciens, la metformine - Glucophage ou autre - et le glibenclamide - Daonil ou autre - restaient des choix de première intention, précisait-elle).

Psychomédia avec sources:
Afssaps, Vidal Eureka Santé, chups.jussieu.fr (Faculté de médecine Pierre et marie Curie)
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