L'Agence européenne du médicament (Emea) a recommandé, le 25 juin dernier, le retrait du marché européen des médicaments qui contiennent du dextropropoxyphène (DXP). Ces médicaments, des antalgiques (antidouleurs) opiacés de niveau 2, sont le Di- Antalvic, le Propofan et les nombreux génériques qui contiennent le dextropropoxyphène combiné avec le paracétamol.

L'agence européenne a estimé que les risques de ces médicaments, en particulier celui de surdosage mortel, volontaire ou accidentel, étaient supérieurs à leurs bénéfices.
Une décision très contestée en France où plusieurs intervenants jugent que l'alternative prônée, le tramadol, présente un profil sécuritaire moins bon que le Di-Antalvic et des effets indésirables plus difficiles à supporter pour les patients.

Aux États-Unis, une grande partie des médicaments antidouleurs de niveau 2 risque fort d'être retirée du marché. Un comité de la Food and Drug Administration (FDA), l'autorité du médicament, s'est aussi prononcé en janvier 2009 pour le retrait du marché américain du dextropropoxyphène. Mais surtout, cette semaine, un comité a recommandé (à 20 contre 17) le retrait de tous les médicaments contenant le paracétamol (acétaminophène) combiné avec un médicament opiacé, ce qui représente la plus grande partie des antalgiques de niveau 2. Des exemples de marques concernés sont (les noms commerciaux peuvent différés en Europe): Vicodin, Lortab, Maxidone, Norco, Zydone, Tylénol avec codéine, Percocet, Endocet et Darvocet.

L'adoption de cette recommandation bouleverserait de façon importante le traitement de la douleur, le Vicodin (dihydrocodéine et paracétamol) et le Percocet (oxycodone et paracétamol) étant les médicaments les plus prescrits au pays.

La FDA n'est pas tenue de suivre les recommandations de ses comités mais le fait habituellement. On s'attend à ce que les décisions finales, concernant ces recommandations et d'autres restrictions proposées pour le paracétamol ne soient pas prises avant quelques mois.

Le surdosage de paracétamol (acétaminophène) est lié à des problèmes hépatiques et à des décès. Il est la cause de 56,000 visites à l'urgence par année aux États-Unis, 26,000 hospitalisations et 458 décès selon des études réalisées entre 1990 et 1998.

Psychomédia avec sources:
WebMD
Les Échos
ABC News