Les médicaments anti-douleur opiacés contenant du DXP (dextropropoxyphène), comme le Di-Antalvic (DXP/paracétamol), ne seront plus disponibles sur le marché dans un délai maximum de quinze mois (octobre 2011), a indiqué l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) le 20 juillet.

Elle se conforme ainsi à la décision de la Commission européenne du 14 juin 2010 de retirer les autorisations de mise sur le marché de tous les médicaments contenant du dextropropoxyphène dans un délai maximum de 15 mois. L'agence européenne du médicament (EMEA) a estimé en juin 2009 que les risques de ces médicaments, en particulier celui de surdosage mortel, volontaire ou accidentel, seraient supérieurs à leurs bénéfices.

Le Di-Antalvic est un antidouleur de palier 2 (morphiniques faibles) disponible sur prescription médicale. Il est indiqué dans le traitement des douleurs qui ne sont pas soulagées par les médicaments de niveau 1 (aspirine, paracétamol (acétaminophène), ibuprofène, ...) utilisés seuls. Une trentaine de spécialités renfermant l'association DXP et paracétamol sont commercialisées.

L'agence française n'était pas favorable au retrait, estimant que l'association DXP/paracétamol ne représentait pas le risque le plus élevé au regard de son niveau de consommation. Dès juin 2009, elle a annoncé le retrait progressif de ces médicaments et recommandait aux médecins de ne plus les prescrire. Elle émettra de nouvelles recommandations sur la prise en charge de la douleur à l'automne.

Les Français représentent "95% de la consommation européenne" de l'association DXP/paracétamol, indiquait en 2009 l'Afssaps. Le Di-Antalvic est le 28e médicament le plus remboursé (en quantité) avec 7,4 millions de boîtes prescrites.

Psychomédia avec source:
Afssaps