"Globalement, le projet de loi vise à assurer une réaction plus rapide du système lorsqu'un placement est requis et une plus grande stabilité pour les enfants confiés à la Direction de la protection de la jeunesse.

Idéalement les enfants devront maintenir le lien avec leurs parents biologiques, mais quand ce ne sera pas possible, on veut assurer une stabilité et une continuité à long terme dans la vie de l'enfant.

Pour mettre fin au « ballottage » des enfants (les allers-retours), fortement décrié, le gouvernement fixe une durée maximale de placement pour les enfants: cette durée sera de 12 mois pour les enfants de moins de deux ans, de 18 mois pour les enfants de 2 à 5 ans et de 24 mois pour les jeunes de six ans et plus.

Au terme de cette période, si le parent est incapable de reprendre l'enfant, il reviendra au tribunal de tenter de trouver une solution plus permanente: soit que l'enfant soit mis en adoption, soit qu'une famille d'accueil devienne tuteur de l'enfant, soit enfin que le placement soit prolongé si le système estime qu'un parent en difficulté fait de réels efforts pour retrouver son équilibre.

Le projet de loi prévoit également que l'enfant, lorsqu'il devra être placé, le sera auprès de personnes responsables, idéalement un membre de la famille élargie."

Extrait de:
Radio-Canada: DPJ: Québec dépose son projet de loi

Voyez aussi:
Radio-Canada: Les changements à la loi sont bien accueillis

"Mais des voix commencent à s'élever pour remettre en question certaines idées sous-tendant le projet de loi 125, qui sera soumis à une consultation dans les prochains mois.

Par exemple, le professeur de droit de l'université Laval, Dominique Goubau, spécialisé dans les questions familiales, se demande si c'est une bonne chose qu'on «favorise tant l'adoption dans le projet de loi».

(...) En favorisant ainsi cette solution, on fait selon lui l'impasse sur une autre option, qui peut être plus coûteuse, mais qui rejoint un des principes de base de la loi et du projet de loi, à l'article 4 : «Toute décision prise en vertu de la présente loi doit tendre à maintenir l'enfant dans son milieu familial.»

Autrement dit, les objectifs de stabilité et même de «projet de vie» pourraient être atteints en maintenant un enfant dans sa famille, «mais en offrant à cette famille en difficulté l'aide adéquate».

Extrait de: Le Devoir: Les dilemmes de la protection de la jeunesse. L'adoption est-elle la meilleure solution ?

Voyez aussi l'article:
Les voleurs d'enfance

Venez discuter des problématiques de la protection de la jeunesse sur nos forums Actualités: DPJ: projet de loi déposé: facilitation de l'adoption et Actualités: Le film Les voleurs d'enfance: Qu'en pensez-vous?