La saison des allergies aux pollens a débuté cette semaine en France selon le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), provoquant asthme et rhinites (rhume des foins). Selon les estimations, 30% des Français seraient concernés par les allergies respiratoires. "Un fort pourcentage souffre de rhinites, et 40% des rhinitiques développent aussi de l’asthme", indique Monique Charron, du Comité français d’observation des allergies.

Les allergies respiratoires ont doublé en 10 ans et elles vont continuer à progresser en raison de la pollution et du réchauffement climatique, indiquent les experts.

« Il y a une conjugaison de l’action des pollens et des particules fines, qui accroît la sensibilité, explique Mme Charron. De plus, on est exposés à des substances comme les composés organiques volatils, qui n’existaient pas il y a cinquante ans, ou des microparticules qu’on n’arrive pas à mesurer." Une étude japonaise a montré que la proximité d’une autoroute augmentait les risques d’allergie. Le gaz carbonique (CO2) augmente aussi la production de pollens, en favorisant la croissance des plantes.

Enfin, sous l’effet du réchauffement climatique, un allongement de la durée de pollinisation et une migration des espèces est observée par le RNSA. Par exemple, il se trouve désormais des oliviers à Toulouse.

Des spécialistes, réunis au Medec cette semaine, rappelent qu'autant les pollens que la pollution augmenteront dans les prochaines années. Pour 5 grammes de pollen d'ambroisie en 1900, on en avait déjà deux fois plus en 2000, et cette augmentation va se poursuivre. Une pollution aux particules fines, qui correspond au pics d'aujourd'hui, sera plus précoce et restera plus longtemps.

Psychomédia avec sources: Métro France, France 2
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