Le ministre de l'Environnement du Canada, Jim Prentice, a annoncé vendredi le 16 octobre que le gouvernement proposait une nouvelle réglementation s'attaquant aux rejets de bisphénol A (BPA) contenus dans l'effluent industriel.

Le bisphénol A est une substance chimique couramment utilisée pour fabriquer des plastiques transparents et rigides ainsi que les revêtements de boîtes de conserve. Il a notamment été montré que cette substance perturbe les systèmes hormonaux chez les animaux.

Mercredi le 13 octobre, le gouvernement canadien annonâit l'ajout du bisphénol A (BPA) dans la liste des substances chimiques qui peuvent nuire à la santé humaine et à l'environnement (annexe 1 de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement de 1999). Le Canada est ainsi le premier pays à déclarer le bisphénol toxique. Il y a deux ans il était également le premier pays à interdire le bisphénol dans la fabrication des biberons pour enfants. (Mentionnons que les experts sont nombreux à travers le monde à préconiser une interdiction complète du bisphénol dans tous les emballages et contenants alimentaires.)

Les règles proposées obligeront les installations à élaborer et à mettre en œuvre des plans en vue de limiter les rejets de bisphénol A dans l'environnement et à présenter des rapports d'étape suivis au gouvernement.

"Le bisphénol A est persistant, ne se dégrade pas dans l'environnement et peut être rejeté dans des quantités suffisamment élevées pour nuire aux poissons et autres organismes aquatiques", indique le communiqué émis par Environnement Canada.

L'avis de planification de la prévention de la pollution qui a été publié dans la Gazette du Canada le 16 octobre lance une période de consultation publique de 60 jours.

Illustration : La migration du bisphénol vers les aliments est particulièrement importante dans les conserves d'aliments acides (ex. tomates) ou gras (ex. poisson dans l’huile).

Psychomédia avec source:
Marketwire, commnuiqué d'Environnement Canada
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