Le syndrome de fatigue chronique (SFC), aussi appelé encéphalomyélite myalgique, est un trouble invalidant et complexe caractérisé par une porfonde fatigue qui n'est pas améliorée par le repos au lit et qui est amplifiée par l'activité mentale ou physique.

Le trouble persiste souvent pendant plusieurs mois et est plus fréquent chez les femmes.

Bien que la ou les causes ne soient pas encore identifiées, une récente étude confirme des recherches précédentes indiquant que le SFC est relié à un déséquilibre des interactions normales entre les divers systèmes de réponse au stress.

William C. Reeves et ses collègues ont trouvé que des concentrations anormalement faibles de cortisol, aussi appelé hormone du stress, étaient en corrélation avec le niveau de fatigue chez les personnes souffrant du SFC chez les femmes.

Ils ont sélectionné parmi 19.381 résidents de la ville de Georgia, 292 personnes ayant le SFC, 268 personnes qui ne se sentaient pas bien de façon chronique et 163 personnes se sentant en bonne santé.

Ils mesuraient leurs concentrations de cortisol dans la salive, immédiatement au réveil, puis après 30 et 60 minutes.

Les femmes appartenant au groupe souffrant de SFC avaient des niveaux de cortisol inférieurs aux femmes se sentant en bonne santé. Par contre, chez les hommes, il n'y avait pas de différence entre ceux souffrant du SFC et ceux en santé.

Cela pourrait expliquer pourquoi les femmes souffrent plus fréquemment du SFC.

"Les femmes qui souffrent du SFC produisent moins de cortisol dans la première heure après le réveil, alors qu'il s'agit de la période la plus stressante pour l'organisme", dit Dr. Reeves.

"Nous devons poursuivre les recherches pour mieux comprendre la relation entre les niveaux de cortisol le matin et le degré de sévérité de la maladie."

Concernant de bas niveaux de cortisol, une recherche récente a montré que les femmes ayant subi des traumatismes pouvaient, des années plus tard, présenter des niveaux de cortisol plus bas en réaction à des stresseurs plutôt que plus élevés (ce qui est la réponse habituelle). Les chercheurs faisaient l'hypothèse que le système de réponse au stress pouvait avoir compensé ou changé avec le temps.

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