Dans une analyse publiée dans le British Journal of Psychology, Gerard Hodgkinson de l'Université Leeds et son équipe concluent que l'intuition est le résultat d'un traitement d'informations provenant d'expériences passées et d'indices externes qui se produit si vite qu'il demeure en dehors de la conscience. Tout ce dont la personne a conscience c'est d'un sentiment que quelque chose est vrai ou faux.

Plusieurs incidences de pensée intuitive prévenant des catastrophes ou amenant de résultats remarquables ont été rapportées.
Mais la science a historiquement ridiculisé le concept d'intuition en l'associant à la parapsychologie et autres pratiques pseudoscientifiques, commentent les chercheurs.

Les gens utilisent habituellement l'intuition dans des situations où ils disposent d'un temps limité ou ont une surcharge d'informations de telle sorte que l'analyse consciente de la situation peut être difficile ou impossible, explique Hodgkinson.

Il cite le cas d'un coureur automobile qui a freiné brutalement, sans savoir pourquoi, en arrivant à un virage, ce qui lui a permis d'éviter un carambolage.

"Le conducteur était incapable d'expliquer pourquoi il avait freiné, explique le professeur. On lui a plus tard montré un vidéo de l'événement, ce qui lui a permis de réaliser que la foule regardait au-delà du virage d'une façon statique et figée. Cela avait été l'indice l'incitant à arrêter même s'il était incapable de le dire sur le coup.

Hodgkinson croit que toutes les expériences intuitives sont basées sur une évaluation instantanée d'indices internes et externes. Ce qui ne veut pas dire que toutes les décisions intuitives sont bonnes.

"Les humains ont besoin des deux formes de processus de pensée, dit-il. Ce n'est pas qu'il y en a un meilleur que l'autre."

Il étudie particulièrement les processus de pensée dans le domaine des affaires où plusieurs décideurs affirment utiliser l'intuition plutôt que l'analyse délibérée quand une décision rapide est requise. "Nous aimerions identifier quand les gens d'affaires choisissent de passer d'un mode de pensée à l'autre et pourquoi et analyser quand cette décision est la bonne. En comprenant ce phénomène, il serait possible d'aider les organisations à exploiter et aiguiser les habiletés intuitives des preneurs de décisions et gestionnaires."

Psychomédia avec source: University of Leed.
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