Trouble du déficit de l'attention chez l'adulte

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Trouble du déficit de l'attention chez l'adulte

#0 Posté le par RM633

Je commence sérieusement à soupçonner que je suis atteint de ce trouble. Selon ce que j'ai lu sur ce sujet, mon histoire serait en fait très banale.

On a découvert ce trouble, léger, chez mon fils il y a trois ans, lorsqu'il avait cinq ans. Il semble qu'il y ait une composante génétique dans ce trouble. Il est, semble-t-il, pas rare de diagnostiquer ce trouble chez le père d'un enfant atteint (ce trouble est essentiellement masculin).

Je vais bientôt voir mon médecin et je vais lui demander de m'orienter à ce sujet. Vous dire : je serais "heureux" qu'on me diagnostique pour de bon avec ce trouble, car cela expliquerait tellement de choses. Il m'arrive encore parfois de faire des cauchemars au sujet de l'école primaire et secondaire, alors que j'ai maintenant plus de 40 ans. C'a tellement été l'enfer pour moi l'école. Premier de classe en première année; en situation d'échec au secondaire (que j'ai réussi seulement qu'en prenant des cours de rattrapage). Décrochage au CEGEP, racrochage mais ça allait cahin-caha. Décrochage à l'université. Retour au CEGEP technique. Retour à l'université en cours du soir, où j'ai fini par obtenir un diplôme, à l'age de 32 ans, alors que j'auraus dû l'avoir à 22 ans.

Mais le pire, c'était au secondaire, quand des profs m'engueulaient devant toute la classe, en me traitant de paresseux, de lâche, de pas-de-coeur, de fainéant (je les ai toutes entendues...). Je vous le dit, j'en fais encore des cauchemars.

Encore aujourd'hui, plein de gens me considèrent un peu lâche, un peu paresseux. C'est vrai que je procrastine, c'est vrai que j'ai de la difficulté à me concentrer sur mon travail parfois. Je ne suis pas très productif. Ça fait des années que j'essai de comprendre pourquoi je suis comme "çà", mais sans réponse.

Heureusement pour moi, j'ai la chance d'être très doué (QI vraiment au-dessus de la moyenne), ce qui fait que je parviens de peine et de misère à développer des stratégies d'adaptation. D'ailleurs la raison pour laquelle je sais que mon QI est si élevé c'est parce qu'au CÉGEP on m'a fait passer des tests pour savoir ce qui n'allait pas avec moi. "Élève très brillant, mais indiscipliné" était le genre diagnostic le plus courant. Mais au secondaire, j'avais répondu n'importe quoi à ce genre de test, juste pour qu'on me laisse tranquille. Comme ça je passais pour un élève un peu cancre, pas très doué, au point qu'un "conseiller" à fini par dire à ma mère que je ne ferais jamais rien de bon dans la vie...

Aujourd'hui, l'idée de savoir que je souffre peut-être du même trouble que mon fils me laisse entrevoir une lumière au bout du légendaire tunnel, parce que j'aurais enfin une réponse à toutes ces questions qui me hantent depuis tant d'années.

Quelqu'un a vécu ce genre de situation ? Si oui, que se passe-t-il aujourd'hui ? Prenez-vous des médicaments ? Et si oui, est-ce que ça fonctionne; avez-vous remarqué une amélioration de votre situation ?

J'attends vos réponses avec impatience.

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ose

#14 Posté le (anonymement) En réponse à : TDA (#13)
D 'abord pour quelqu un qui n'écoutait pas à l'école, tu sais t exprimer et tu as une orthographe impeccable.
Pourquoi tu ne serais pas écrivain? Justement les artistes sont des personnalités toujours à la limite car ils sont plus sensibles (à eux mêmes, aux autres, au monde, aux problèmes ...)Déjà tu sentirais que tu fais quelque chose qui te plaît, te donne un but. après à toi de te lancer pour faire publier . Ce sera une telle motiovation , avec des hauts et des bas , quetu oublieras un quotidien plus terne.
Pour te consoler, on en est tous là avec le quotidien et tt le monde n'a pas tes rêves ...donc fonce, vas-y , ce sera une lumière dans ta vie.
je ne te dis pas bon courage, je te dis OSE OSE.....YES YOU CAN!

TDA

#13 Posté le (anonymement) En réponse à : sans titre (#1 par beautEdesesperee)

Salut moi j'ai 22 ans et j'ai été diagnostiqué TDA
à un niveau de 9 sur 10 par un psychologue. Mais
il est cité dans le rapport que j'ai des connaissances
culturelles et intellectuelles un peu au dessus de la
moyenne.

Bref...mon rêve à moi quand j'étais petit,
c'était de devenir écrivain, aujourd'hui je suis
dans la vingtaine et je travail dans une usine
de fibre de verre, je n'ai pas du tout confiance
en moi, je me sens nul et je me dit que la société
pourrait se passer d'un type comme moi. Quand j'étais
à l'école mes professeurs aussi me traitais de paresseux
et il me regardait avec un regard du genre :
T'es une plaie, mec !

À la fin de mon secondaire, j'ai coulé tous mes cours
et je dormais dans le 3/4. Pourquoi ? Tout simplement
parce que quand je dormais, je me sentais bien, ailleurs
et utile. Dans un monde que mon inconscient pouvait
créer à sa guise et que même si sa circonférence n'était
pas parfaite, et bien je me le faisais pas reproché.

À mon travail, j'ai du mal à accomplir mes tâches, c'est
de pire en pire, je me sens archie nul et je me dis que
tous mes gestes ne valent rien.

Moi aussi quand je commence quelque chose je le
termine que très rarement et j'en peu plus.

Je pense de plus en plus au suicide, mes amis
se font dans plus en plus rare car je m'isole
comme un ours en plein hiver.

La vie n'a plus de sens pour moi et ce problème
me tue à petit feu.

J'ai eu des copines, une époque où les filles
m'aimaient bien, mais comme dans tout ce que
j'entreprend, je l'échoue.

Ça fait bientôt 2 ans que je vie dans cette morosité
quotidienne où je crois que la vie m'en veux et
j'écris beaucoup de poésie, ça réussit à m'apaiser un peu.

J'ai mal et je n'ai personne à qui en parler,
mes parents m'enfermeraient en psychiatrie
et ce n'est pas mon besoin. J'ai peur de mourir
et je ne crois pas avoir la force de commettre ce
geste mais l'idée se stagne de plus en plus dans mon
esprit.

J'essaie d'être positif mais on se fait toujours rabaisser
et ça détruit nos démarches déjà difficiles à faire pour
un trouble de l'attention.

Je suis au bord du gouffre et je me déteste au plus
haut point.

C'est la première fois que j'écris sur un forum et même
que j'écris cet état d'âme dans les mots et les sens propres,
sans la maquillée par la poésie.

Désolé si le sujet est sombre, mais je souffre de ceci
depuis trop longtemps.

Merci de votre temps, à lire ce message.

Niky

Message #12

#12 Posté le par RM633
Je serais HYPERACTIVE selon ma psychothérapeute

Méfie toi : si j'étais toi, j'en parlerais à un médecin, qui normalement devait te référer en neurologie ou neuropsychologie ou psychiatrie.

Le TDAH est une condition PHYSIQUE, qui n'appartient donc pas, en soi (au stade des causes et des effets primaires), à la psychologie. Autrement dit, une psychothérapeute n'est pas abilitée à poser ce genre de diagnostic.

Un suivi en psychologie peut être requis pour traiter les effets secondaires du TDAH (faible estime personelle, manque de confiance en soi, difficulté à rompre avec le passé, etc).

Hyperactive adulte... ma découverte de la semaine

#11 Posté le par LILIPSCHHH

J'avoue ne répondre à personne, juste faire part à quelqu'un de ma découverte de la semaine...

Je serais HYPERACTIVE selon ma psychothérapeute... Mouais :?

Je me suis renseignée, et à moins de me bourrer de cachets ou d'avoir recours à la médecine parallèle, mes problèmes seront éternels.

Je commence toutes sortes de projets, je n'en finis aucun;
Je me sens nulle au quotidien (cause au-dessus)
Je suis depuis toute petite en retard dans tout (devoirs, rendez-vous, exercices, boulot, administration...) seul mon apprentissage de la lecture et de l'écriture ont été plus rapide que la moyenne.

et j'en passe...

Quelqu'un peut-il me parler de ses réussites d'hyperactif?

Message #10

#10 Posté le par RM633

Tout le monde a des hauts et des bas dans la vie et tout le monde n'est pas bipolaire.

Je crois qu'il est normal qu'après avoir vécu intensément pendant, disons un mois, de retomber un peu. La déprime que je vis à ce moment-là se résorbe d'ailleurs d'elle même, au bout de quelques semaines (entre 2 et 4 environ).

Je ne vous connais pas assez et peut-etre je me trompe mais votre brève description me semble extrêment tape à l'oeil. *

Ah bon... Il faudra que tu m'expliques à quelle brève description tu fais référence et en quoi elle est tape-à-l'oeil. Je n'ai aucune idée de quoi tu parles...

Message #9

#9 Posté le par beautEdesesperee
Je ne vous connais pas assez et peut-etre je me trompe mais votre brève description me semble extrêment tape à l'oeil. *

Message #8

#8 Posté le par beautEdesesperee

SAlut! :)

N'avez-vous donc pas pensez que peut-être vous êtes en fait bipolaire (maniaco-depressif)?

Vous dites :
«Et puis après, quand ce "rush' est passé, quand je perd cette adrénaline, je déprime : je me sens inutile, bon à rien, insécure, j'ai peur de perdre mon boulot... Bref, je me sens mal. [...] Des hauts et des bas, à la longue, c'est épuisant.»

Je ne vous connais pas assez et votre description est brève bien qu'elle me semble extrêment tape à l'oeil! Le manque de concentration est un des symptômes de la dépression.

Alors, serait-ce possible qu'en faite ce ne soit pas le trouble deficitaire de l'attention mais bien le trouble bipolaire qui embêtte votre vie?

b.d

Message #7

#7 Posté le par RM633

Chère B.D.,

Fiston fait du sport en masse, essentiellement de la natation, du karaté et du ski alpin. Pour aider à sa concentration et à son sens de l'organisation, on l'a aussi inscrit en musicothérapie pendant un certain temps (on lui disait que c'était des cours de musique, de façon à ce qu'il ne se sente pas stigmatisé). Éventuellement, je pense que nous allons l'inscrire à un cours de musique en bonne et due forme.

Quant à mes stratégies d'adaptation... Ce qu'il y a de particulier avec les stratégies d'adaptation, c'est qu'elles se développent un peu à notre insu, sans que l'on s'en rende compte. De façon inconsciente si l'on veut (si il existe une chose telle que l'inconscient, bien sûr).

Donc, il est probable que j'ai des façons de faire, que j'ignore, qui me permettent de survivre et de performer quand même pas si mal. Étant donné le poste que j'occupe, où j'ai des responsabilités quand même assez grandes, j'ai forcément réussi à faire de quoi de bien. Mais je serais bien embêté de dire quoi au juste.

La seule chose dont je réalise maintenant que c'est probablement une stratégie d'adaptation, c'est de me mettre une énorme pression de temps dans l'accomplissement de mes tâches, en procrastinant. Cela peut sembler paradoxal, mais quand j'ai des tonnes de choses à faire en peu de temps, je performe comme c'est pas possible. Parfois je dois terminer des dizaines de dossier pour une date donnée, et je vais accomplir cela en un mois, alors que normalement cela aurait dû être fait en quatre mois !

Et puis après, quand ce "rush' est passé, quand je perd cette adrénaline, je déprime : je me sens inutile, bon à rien, insécure, j'ai peur de perdre mon boulot... Bref, je me sens mal.

Ce n'est que tout récemment (dans le dernier mois) que j'ai établi ce lien entre cette mauvaise habitude de travail et un TDA.

Si je parvenais à mieux organiser mon travail, à maintenir ma concentration même quand ce n'est pas pressant à mort, je pourrais éviter ces périodes de déprime et je maintiendrais probablement un meilleur équilibre dans ma vie. Des hauts et des bas, à la longue, c'est épuisant. Et je pense, qu'à terme, si je parvenais à développer des habitudes de travail plus saines, je serais dans l'ensemble plus performant.

Voilà pourquoi je vais chercher de l'aide.