Trouble du déficit de l'attention chez l'adulte

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Message #6

#6 Posté le par beautEdesesperee

Re-re-re-bonjour RM633! :D

C’est sur qu’à cet âge, les enfants sont plus facilement «domptables». :D Je me permets d’employer ce terme car je l’ai été moi-même étant au primaire et je réalise les bien-faits de la vigilance qu’à eu ma mère à mon égard à cette époque... :) C’est sans doute ce qui m’a permit de réussir car laissée complètement à moi-même, ce sont mes devoirs que j’aurais laissé à eux-mêmes! :P Comme vous le faites avec votre fils, ma mère a tenté de m’inculquer de bonnes habitudes de travail et une bonne discipline, c’est à dire qu’elle s’assoyait souvent avec moi lorsque je faisais mes devoirs ( en 1ère et en 2e année) et veillait à ce que je les termine. Même si au début ce n’était pas une partie de plaisir, ni pour elle ni pour moi, cela m’encourageait à travailler. Ensuite, j’ai prit goût à travailler puisque étant donné que je comprenais très vite, les devoirs était devenu pour moi, ni plus ni moins, un jeu. :D Au primaire, j’étais très souvent première de classe et j’ai fini ma sixième année avant tout le monde. Je peux vous assurer que maintenant, je l’en suis fort reconnaissante.

Tante Rita m’a fait bien rire :lol: , c’était la première fois que je l’entendais celle-là! Je crois également que mieux vaut repousser le moment au plus tard pour y avoir recours… Je suis certaine que votre fils ne manque pas de l’appui de ses parents, qu’il peut compter sur eux pour obtenir un coup de main. Et comme vous le dites, il se débrouille très bien! Cependant vous n’écartez pas cette solution, si éventuellement vous en voyez l’utilité. Bref, vous avez la parfaite attitude!:) Si au secondaire ça se gâte, comme il vous est arrivé à vous et à moi, là je crois qu’il ne faudrait pas attendre par exemple…Par expérience, je peux vous dire que j’ai attendu trop longtemps, tellement que j’ai été obligé de me procurer des médicaments quelques semaines avant d’avoir mes prescriptions « légales »… Aussi, bon, mon but n’est certainement pas de vous faire peur, mais simplement de vous informez, ce n’est même pas par expérience personnelle que je vous en parle mais bon nombre d’études ont prouvé que les enfants ayant un TDA présente un risque plus élevé de toxicomanie, d’alcoolisme, de personnalité antisociale, de délinquance et de trouble de somatisation et qu'un traitement précoce soit bénéfique et diminue le risque de problèmes à l'adolescence ou à l'âge adulte. Mais comme je vous dis, ne paniquez pas, votre enfant semble sur le bon chemin et il n’est pas non plus laissé à lui-même. De plus, pour l’instant son trouble est relativement léger.

Je ne sais si votre fils fait du sport mais voilà une avenue qui pourrait être exploitée afin d’améliorer sa concentration de façon efficace tout en suppléant la prise de médicaments car les enfants (et les ados) qui pratiquent un sport ont une capacité d’attention plus grande à l’école que ceux qui n’en font pas.

J’aimerais vous poser une question. Vous avez dit dans votre premier message que vous parvenez de peine et de misère à développer des stratégies d'adaptation. Quelles sont-elles? J’aimerais bien me les approprier également, si cela est possible! :)

Dernière chose, je ne sais pas quel type de profession vous exercez, mais il est évident que dans tous les cas la médication augmenterait vos performances... Juste un petit conseil, si vous tenez vraiment à «expirimenter», ne donner pas cet argument à votre médecin... :wink:

Bye~bye et bonne journée! :wink:
beauté d.

Message #5

#5 Posté le par RM633

Chère B.D.,

Merci encore une fois pour tes réponses.

Quant à fiston, son trouble est relativement léger. Il n'est pas hyperactif. Il ne prend pas de médicament et nous tentons de lui inculquer de bonnes habitudes de travail et une bonne discipline pour compenser pour ses manques. Jusqu'à présent ça fonctionne bien, très bien même.

C'est drôle parce que nous avons toujours prévenu les professeurs de mon fils qu'il avait ce trouble. Son prof de maternelle a constaté que cela se manifestait parfois en classe, mais que dans l'ensemble c'était "pas pire".

Son prof de première année, quoique disant que mon fils était fonctionnel, nous envoyait toujours des petits messages déguisés, du genre "bon, je sais que vous ne voulez pas médicamenter votre fils et c'est votre choix que je respecte, mais, bon, c'est certain que ça irait un peu mieux si..."; enfin, vous voyez le genre. Malgré cela, fiston a quand même bien réussi sa première année.

En deuxième année, qu'il vient tout juste de terminer, il a encore mieux réussi qu'en première, au point où son professeur nous a dit que son comportement était très correct dans l'ensemble. Évidemment, il y a dans cela une part due à son gain de maturité, mais il y a aussi le fait que les bonnes habitudes et la discipine commencent à faire effet.

Nous n'écartons pas pour toujours le recours à "Tante Rita", comme je l'appelle (Ritalin), mais nous faisons tout ce qui est possible pour repousser ce jour.

Quant à moi, j'avoue que j'aimerais bien tester une médication, ne serait-ce que pour voir comment cela améliorerait mes performances au travail.

Message #4

#4 Posté le par beautEdesesperee

P.S. : J’ai oublié de vous parler des améliorations! :D

Je suis plus alerte, je remarque des détails 8O qui m’échapperaient si je n’étais pas sous l’effet de ma médication. Mes notes ont pris toute une envolée! Le poids de mon désespoir dont je parlais sur l’autre post s’est lui aussi envolé… :P Je peux écouter un film et lire un livre, choses que je ne peux pas faire sans médicaments. Ils coupent aussi la surcharge de pensées que j’ai et qui font en sortent que je m’y perde plutôt que de rester concentré sur ce que j’ai à faire…L’avantage à ça, c’est que ces pensées sont souvent de tristes songes…Donc, m’en couper un peu m’aide à être plus heureuse…Voilà…Il y a sûrement d’autres choses auxquelles je ne pensent pas, je ne les ai pas pris aujourd’hui et ma pensé est un peu confuse, mais je vous en ferais par si jamais ça me revient! :D Bye Bye! :wink:
beautEdesesperee

Message #3

#3 Posté le par beautEdesesperee

Ah! LA joie des effets secondaires!!!

J’en ai essayé quelques-uns… Le premier médicament qui me fut prescrit a été le Ritalin SR. (SR pour slow release). Le médicament me rendait extrêmement nerveuse, voire même angoissée, je tremblais comme une feuille, mon rythme cardiaque s’accélérait, bref ça n’allait pas du tout. :cry: J’avais développé une extrême irritabilité quant aux bruits qui m’entouraient. Je trouvais soudainement que les gens autours de moi parlaient et riaient trop fort. Bref, même le bruit d’une porte d’armoire qui se refermait me faisait sursauter.8O J’ai alors demandé à mon médecin de me prescrire autre chose. :lol: Il m’a prescrit de la Dexedrine. Je me suis énormément calmée depuis, même si je reste tout de même un peu nerveuse. Au moins, je ne suis plus angoissée, ce qui est pour moi un grand soulagement. Pour ce qui est de l’ultra sensibilité au bruit, je ne la ressens plus, je crois que je m’y suis habituée.

Avant d’être diagnostiqué, j’ai prit du Concerta. Je ne pouvais vraiment pas attendre le diagnostique (je savais pertinemment que j’avais le déficit et le processus du diagnostique se faisait long, dans l’attente des rendez-vous, etc… et comme je l’ai écrit sur l’autre post, c’était une urgence; j’étais en train de basculer) Mes doses n’étaient pas prescrites et j’en ai largement abusé… :? J’étais complètement zombie, j’avais peine a me tenir debout dû à mes étourdissements (ou à mon étourderie!?!?!).

Bon, pour les autres effets secondaires: Si je prends ma médication (Dexedrine) après 16h00, je fais de l’insomnie. Mon appétit a diminué et mon rythme cardiaque ainsi que ma tension artérielle ont augmenté. Sachez par ailleurs que ces effets secondaires peuvent être contrôlés en ajustant l’horaire et la dose de l’administration

Pour les profs, j’ai bien vu que vous ne les blâmiez pas… :wink: C’est juste que c’est une part de mon vécu personnel plutôt cauchemardesque qui m’a ressurgit en pleine face lorsque j’ai lu votre message. Je suis jeune et très honnêtement, malgré que les connaissances portant sur le TDA/H se soient nettement accrues, les choses n’ont pas (ou que très peu) changé. Mon histoire de prof de sciences s’est passée en 2005 et il n’a pas été le seul à se montrer incompétent. Les propos ne me concernaient pas toujours, mais j’ai des yeux pour voir et des oreilles pour entendre lorsque les propos visaient d’autres élèves, ce qui créer en moi l’accumulation de rage. Les profs ont énormément de tâches de nos jours, leur travail est bien demandant, exigeant, et tenir une classe n’est certes, pas évidant. Je comprends très bien qu’ils en ont leur claques des fois. Mais come on! :o De là à commencer à insulter un élève qui rush…Ça me cause un problème. J’ai beaucoup de profs avec lesquels j’ai développé des relations privilégiées. J’ai beaucoup de respect pour eux, pour leur vocation d’enseignement… Mais il y en a d’autres (comme celui des sciences, et je me retiens tellemeeeeeeeeeent pour ne pas écrire son nom) pour qui mon inspiration prend le bord.

J'aimerais savoir une chose...Est-ce que Fiston prend des medocs? Si oui, il prend quoi? Comment ça marche pour lui?

Ciao~Ciao!
beauté.d :wink:

Message #2

#2 Posté le par RM633

Chère B.D.,

Sois assurée que ton empathie me touche profondément et de lire ton message sur l'autre fil de discussion m'a fait du bien.

Maintenant, à la lecture de mon (long) message, tu prendras note que je n'ai pas blamé les professeurs en question. Pour une simple et bonne raison : le TDA n'était pas, dans les années 70, encore très connu, sauf peut-être d'une poignée de psychiatres d'avant-garde. Ces professeurs m'ont traité avec les moyens dont ils disposaient à l'époque, c'est-à-dire pas grand chose. La plupart n'était pas de mauvaises personnes. Au contraire, on peut même faire l'hypothèse que leur colère à mon endroit était une forme d'affection maladroite. Si ils s'étaient totalement foutu de ma petite personne, ils n'auraient pas dit un mot, comme plusieurs l'ont fait par ailleurs. Oui, des fois, je rage encore. Mais je sais qu'il faut toujours éviter de juger le passé avec les connaissances d'aujourd'hui.

Alors que tu vois, le problème avec la connaissance que les professeurs ont du TDA de nos jours, c'est qu'ils et elles ont tendance à le "sur-diagnostiquer". Aussitôt qu'en enfant présente un problème, beaucoup de professeurs pointent tout de suite un TDA, ce qui n'est pas toujours vrai.

Enfin, passons sur ces considérations sommes toutes secondaires.

Dis-moi B.D., quels sont les effets secondaires que tu ressents et comment mesures-tu tes améliorations ?

Merci.

Message #1

#1 Posté le par beautEdesesperee

Consternée.

Voilà l’état dans lequel je me trouve, après avoir lu votre message. Consternée par quoi, penserez-vous peut-être. Par votre histoire «en fait très banale», qui raconte l’histoire d’un jeune garçon qui, par sa différence, s’est vu injurier, attaqué par des propos outrageants venant de la part d’un personnel qui aurait dû censé être en mesure de comprendre que ce n’est pas en assenant un élève de propos haineux qu’on en fera miraculeusement un élève studieux. 8O

A tous les profs qui lisent ceci, j’aimerais dire à ceux qui considèrent que traiter un élève de «pas de coeur» va de soit, qu’il faudrait sérieusement penser à vous réorienter… Autant pouvez-vous dire qu’un élève qui ne persévère pas est un élève qui ne vaut rien, que moi je peux vous répondre qu’un prof qui réplique par les injures prend la porte facile de la démission de son mandat. En d’autres mots, le prof ne persévère pas plus que l’élève qu’il blâme. Serait-ce donc dire que, dans un tel cas, le prof est un bon à rien? Pas s’il prend conscience que l’art de l’enseignement est la persévérance et que c’est en encourageant les élèves qui éprouvent plus de difficultés qu’ils ne perdront pas toute leur volonté d’apprendre. Une personne atteinte par le TDA éprouve entre-autre de la difficulté à maintenir son attention, à se concentrer et à compléter la tâche qu’il a commencée. Ces mécanismes qui fonctionnent de façon autonome chez les personnes « normales », comme vous, Messieurs et Mesdames les Professeur(e)s, demandent bien plus d’efforts pour les TDA. «Varger» sur un TDA est donc perçu comme une invitation à abandonner l’effort si difficilement fourni. Le déficit de l’attention ne marque pas la présence d’une intelligence moindre, ce qui veut dire que ces enfants, avec un minimum d’appui et de soutient, peuvent ponctuer leur avenir de TRES grandes choses. :lol:

J’ai moi-même le déficit de l’attention. (P.S.: le TDA touche autant les filles que les garçons et l'hyperactivité [TDA/H] touche plus fréquemment les garçcons) L’année passée, j’ai coulé un cours de sciences à 35%. Non pas que je ne disposais pas des capacités intellectuelles pour assimiler la matière de ce foutu cour… Non… Le problème résidait en fait dans la méthode de mon enseignant à démontrer sa rancune vis-à-vis les élèves qui ne montraient que très peu d’intérêt ou qui avait plus de difficulté… Il disait qu’il serait prit d’une grande joie si le droit lui était donné de faire le « ménage », et tout cela en me persécutant de son regard haineux. :twisted: Il voulait bien-sûr dire par-là que son rêve était de se débarrasser des élèves qui ne réussissait pas. J’avais l’impression d’entendre Hitler parler, avec toutes ses aspirations de faire son stupide ménage. Au moins, s’il avait pu m’accuser de le déranger, parce que j’aurais trop parlé ou trop bougé, mais non, j’étais tellement bonne à rien que je ne lui conférais même pas cette joie, trop plongée dans mon incommensurable volition à quitter ces périodes si longues et douloureuses. Ce prof était persuadé que j’étais stupide, il ne comprenait pas d’ailleurs «comment se faisait-il que j’ai ma place dans une école comme celle-là, où il avait (et a toujours, malheureusement) l’honneur d’enseigner». Je crois que je le déshonorais … S’il avait prit la peine de venir me parler, il aurait su que je ne suis pas une idiote, pour cela je ne l’aurais pas tant détesté et j’aurais peut-être senti avoir ma chance de réussir. L’été qui a suivi, j’ai repris mon cours qui avait duré une année qui m’a semblé éternelle, en 2 semaines avec un autre enseignant à l’école. J’ai passé le tout à 90% :) , bien loin en tête devant tous les autres. Voilà ce qu’un élève peut faire lorsqu’il ne se fait pas piétiner dessus par un prof qui enseigne à coup d’injures.

Pour les médicaments et tout je n’élaborerais pas parce que je sais que vous avez lu mon autre message sur l’autre poste mais je tiens quand même à vous dire directement que qu’ils ont nettement amélioré ma situation. :D

En passant, votre histoire n’est pas banale en soi… Elle l’est malheureusement devenue par saturation… Trop d’enfants et d’adolescents TDA souffrent dans le silence…

Amicalement, b.d :wink: