Accepter la dépression !

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Le temps

#9 Posté le par alipich
je te comprends. moi cela fait deux mois que je suis arrêtée :? je n'arrive pas à inverser la vapeur.je vais voir un psy chaque semaine, je suis sous anti dépresseur, je parle beaucoup de moi( cela me semble un rien narcissique), je me culpabilise beaucoup, je ne sais pas comment en sortir.
je sais que je suis sur la bonne voix mais je suis impatiente, cela n'arrive pas aussi que je le voudrais.
enfin....

Le mot d'ordre dans ta situation est ACCEPTER. Deux mois c'est encore trop tôt pour voir la guérison. Ça prend du temps avant de voir la lumière au bout du tunnel. Moi aussi, J'ai des mauvaises journées mais ça passe, Seulement le temps peut t'aider dans cette situation. C'est plutot quoi faire en attendant. Tu dois faire quelque chose qui nourrit ton estime de soi. te valorise. Tu peut essyer plein de trucs. Pour moi, c'est l'art, pour d'autres c'est le bénévolat, Il n'y a rien de plus valorisant que de s'occuper des autres, ça donne un sentiment de réalisation. Ça peut être avec des enfants ou des personnes agées ou des handicapés. Respecte tes limites par contre car le but n'est pas de fuir mais laisser passer le temps
et de se retrouver. De trouver SA place dans cette société. Des fois, c'est dans ces situations que l'on trouve sa vraie voie.

En espérant t'avoir donné des pistes de solutions pour éclairer ta lanterne, Lanterne si précieuse dans ces temps sombres. Garde espoir!!! Ne lache pas et prend bien soin de toi!!!

Bonne journée

Message #8

#8 Posté le par klysta
je te comprends. moi cela fait deux mois que je suis arrêtée :? je n'arrive pas à inverser la vapeur.je vais voir un psy chaque semaine, je suis sous anti dépresseur, je parle beaucoup de moi( cela me semble un rien narcissique), je me culpabilise beaucoup, je ne sais pas comment en sortir.
je sais que je suis sur la bonne voix mais je suis impatiente, cela n'arrive pas aussi que je le voudrais.
enfin....

Message #7

#7 Posté le par cbacba

Marcel, en effet tu as peut être raison....

Depuis l'âge de 13 ans, j'ai dû apprendre à être autonome suite à la séparation de mes parents. Du jour au lendemain, ma maman a travaillé dans un restaurant. Ces heures de travail étaient incompatibles avec mes horaires. J'ai appris à me débrouiller toute seule pour me faire à manger, l'aider dans le ménage, pour les études. Je ne m'en plains pas du tout, cela m'a appris beaucoup de choses.

Ensuite, à partir de 17 ans, je suis devenue indépendante au niveau financier. Tout en continuant mes études, j'ai fait pas mal de job d'étudiants. J'ai payé une grosse partie de mes études en travaillant à côté.

Le fait de me retrouver au chomage m'a culpabilisé car je dépendais d'un organisme social et des autres. Moi, je n'apportais plus rien.

Et ici, je vais peut être dépendre financièrement de mon époux! C'est quelque chose que je dois accepter.

Bonne journée

Chantal

Message #6

#6 Posté le par marboi
Bonjour
Ce qui me surprend dans une 1e lecture est ceci -je me suis toujours débrouillée toute seule- ce qui me suggère cette notion. L'indépendance n'est pas l'autonomie, mais est très facilement confudu.
Etre indépendant est de n'avoir pas besoin de personne, ne pas demander d'aide car on fait tout seul. C'est d'agir pour soi-même, mais il n'y a pas de qualité d'être.
Ëtre autonome, est cette capacité d'agir mais avec autrui pour y apporter sa somme de compétence, capacité, et d'être avec les autres.

Message #5

#5 Posté le par cbacba

L'angoisse que j'ai voulu vaincre est le fait de prouver à moi-même et aux autres que je pouvais aller jusqu'au bout des choses et les assumer. Je m'explique.

Après la naissance de ma première fille, j'ai perdu mon emploi pour soi-disant raisons économiques. Je rentrais de mon congé de maternité, je montrais les photos de Fanny à tous mes collègues lorsque mon directeur m'a appelé pour m'annoncer la nouvelle. Ce fut un choc !

J'ai du me battre pour garder mes droits ! Mon époux travaillait dans la même société que moi, j'ai donc usé de diplomatie afin que cela ne lui retombe pas dessus et ne se fasse licencier. De plus il était délégué syndical et il ne pouvait rien faire....

En plus, cette année là, je terminais un travail de fin d'étude pour des études que j'avais entreprise en cours du soir. Ce travail était en collaboration evec l"entreprise. J'ai dû tout annuler et reprendre un nouveau sujet à zéro.

Quelques mois plus tard, j'ai appris que mon directeur avait été renvoyé, notamment à cause de la décision de mon renvoi. Il était dans l'entreprise que depuis un an et demi, il n'y avait pas grand monde qui l'appréciait autant au niveau humain qu'au niveau de ses compétences de management. Des mon premier entretien avec lui, il m'a dévalorise : "Pourquoi fais-tu des études, A quoi cela va t-il te servir? Tu crois que tu iras jusqu'au bout ? Tu crois que tu en es capable ? ...

J'ai été un bouc émissaire afin de pouvoir le mettre à défaut. a partir de là, je me suis rendue compte que je n'avais été qu'un pion. Je ne voulais plus travailler pour une entreprise. J'ai eu l'occasion de revenir à mes premiers amours : l'enseignement. Je me suis lancée dans l'agrégation pour enseigner et faire enfin ce que je voulais.

Bien sûr, pendant tout ce temps là, mon époux a continué de travailler pour cette entreprise, mais il y allait avec des pieds de plombs ! Dès qu'il a pu changer de boulot, il l'a fait !

Je crois que mine de rien ce directeur et les évènements qui ont suivi ont dû me pertuber. Et j'ai dû perdre confiance en moi. Ensuite, j'ai voulu prouver que je pouvais assumer et terminer tout ce que j'entreprenais.

Je pense que je dois aussi travailler la dessus !

Merci Didine, ce que tu as écris m'a beaucoup fait réflèchir !

Bonne journée

Chantal

Message #4

#4 Posté le par soleilad

Bonjour,

Quand une dépression est bien vécue on en sort grandi. Il est temps de se poser et vous êtes bien entourée alors profitez-en. Pour tout dire, moi aussi je suis victime du burn-out et je suis arrêtée depuis août 06 et plus les mois passaient moins je me sentais capable de reprendre mon travail. J'ai fait un choix, celui de ne plus retourner travailler, ma santé ne s'arrange pas, j'ai 41 ans, et je vais chez un rhumatologue pour savoir ce qui m'arrive. Quand j'ai eu connaissance du burn-out, j'ai aussi entandu parlé de fibromyalgie et bien voilà mon doute. L'un et l'autre sont peut être très proche, puisqu'il est question de stress et d'hypersenssibilité. J'étais responsable de 25 personnes (chefs d'équipes, manutentionnaires) pas toujours respectueux de ma personne, une hiérarchie absente et me voilà obligée de sauver ma peau en disant NON je veux pas y aller. J'avais commencé une formation par correspondance pour devenir secrétaire commerciale, elle m'a fait du bien, mais ces derniers mois j'avais trop mal (pour écrire aussi) alors j'avance pas vite. Je ne sais pas quel sera mon avenir, mais je sais que je dois changer complètement ma vie. J'ai 2 garçons (16 et 19 ans), ils sont grands. J'étais très active avant, maintenant je dois penser à ce que mon corps peut faire, pour faire la bonne activité et surtout ne pas en faire trop, savoir s'arrêter à temps en pensant à soi. C'est un moment difficile que le changement mais vous verrez le bénéfice que vous en retirerez. Vous avez la chance cette fois de voir grandir vos enfants, moi je ne les ai pas vu grandir, mon plus jeune est parti habiter chez son père à 14 ans (dans le Gers) et je le vois qu'aux vacances.
C'est peut être plus le mot "dépression" que vous n'aimez pas et je comprends moi, non plus, alors trouvez-vous votre mot, à vous, pour exprimer vos maux. Qu'importe dépression ou pas puisque c'est un passage pour le mieux être. Faites des activités nouvelles, c'est super motivant.

Soyez confiante en la vie et en vous surtout.

Je vous souhaite une très belle journée ensoleillée !!!
Du courage, de la joie de vivre et de profiter de la vie.

Soleilad

Message #3

#3 Posté le par cbacba

J'ai beaucoup réfléchi hier, je suis venue à la conclusion que je me sacrifiais non pas pour les enfants, mais pour mon mari. Et ce sacrifice s'est imposé à moi, il n'a pas été décidé d'un commun accord. Par exemple, quand un des enfants est malade, c'est moi qui prend congé. Or dans l'enseignement, on a une responsabilité envers nos élèves. Donc, je suis toujours en train de culpabiliser entre mes enfants malades et les élèves qui doivent avoir leur cours. J'ai aussi perdu ma crédibilité tant au niveau des élèves, de la direction et des parents !

J'en ai discuté avec une amie qui en est venue au même constat. Et en posant quelques questions détournées à mon époux, je me suis rendue compte que il était à un stade de sa vie où lui aussi il avait tout. Il excerce un poste qui lui convient tout à fait : responsable d'un point de vente en jardinerie. Le seul hic, c'est que c'est pas tout près de la maison. Il part tous les jours à 7h30 et revient vers 19h30. Il prend peu de congé, il lui manque du personnel. C'est lui qui prépare le diner à la maison ( il est aussi cuisinier), qui va mener les enfants à l'école le matin. Mais vu son emploi du temps actuellement, le peu de temps qu'il passe à la maison, il est crevé !

Cependant, il a pris aussi conscience qu'il délaissait les enfants et moi même, il fait des efforts. Il se rend compte aussi que lui non plus, ne va pas pouvoir tenir ainsi encore longtemps.

Le problème, c'est que dans l'enseignement, je n'ai pas de statut stable. Je suis temporaire. Ce qui veut dire que même si je reprend les cours, je ne suis pas sûr d'avoir encore ces heures là en septembre. Or au vu de notre situation familiale, il nous faut un salaire stable !

J'ai pensé au temps partiel aussi et on a fait les comptes. La conclusion est que si je travaille à mi-temps, je rapporte à la maison en net environ 50 Euros par mois !

Mon époux me laisse le choix. Même si j'ai travaillé 10 ans en entreprise, en tant qu'enseignante, je suis une débutante. Il me faut un temps fou pour préparer mes cours. De plus, les élèves de l'enseignement secondaire ne sont pas évidents non plus à gérer ! J'ai eu l'occasion d'enseigner à des adultes, c'est un autre métier, et beaucoup plus valorisant et moins source de stress. J'ai quand même postuler pour l'année prochaine dans ce style d'enseignement.

Ce que je conclu pour le moment, c'est qu'autant moi que mon époux, nous ne pouvons pas continuer ainsi. Un de nous deux doit diminuer son activité professionnelle. Vu la situation, c'est moi qui devra le faire, mais pour une meilleure qualité de vie. Mes enfants et mon couple ont besoin de cela.

Dans un premier temps, je dois me reposer et reprendre la vie avec mes enfants. (Je n'arrive plus à supporter le bruit ! )
Je dois réapprendre à m'organiser pour voir le temps qui reste disponible. Et de là, je pourrais peut être prendre une décision.

Et en effet Dadu1, cette décision peut être de stopper temporairement l'enseignement et rien ne m'empêche de consacrer quelques heures dans des associations. Je me rends compte de la chance que j'ai, et ce depuis la naissance de ma 1ère fille dont j'ai pu m'occuper pendant 1 an et demi.
Elle m'a appris beaucoup de choses, notamment sur moi.

Je vous remercie toutes deux Dinette et Dadu1 pour vos réponses. Le fait de mettre par écrit ce que je ressens et relater les faits me permettent de prendre du recul et d'avoir une reflexion saine. Il est vrai que je suis encore confuse dans ce que je pense, mais je sais que ce que tu dis Dadu1 est ce qui est le mieux. Dinette, le temps partiel est quelque chose que j'envisage aussi, mais dans un futur un peu plus éloigné.

Comme annoncé dans le titre, c'est ce terme de dépression qui m'ennuie. Pour moi, je suis à bout, il est vrai. Je dois faire des choix, j'ai voulu trop en faire. Mais je ne me sens pas déprimée, plutot épuisée autant physiquement que moralement mais pas uniquement au niveau boulot, mais de tout !

Bonne journée

Chantal

Message #2

#2 Posté le par dadu1

Mais une dépression n'est pas un échec !!!!!!
Vous n'êtes pas super woman et de plus personne ne vous le demande.
Ne mettez pas votre amour propre dans cette affaire.
La vie, le destin, ou ce que vous voulez, aujourd'hui, vous demande impérativement de vous arrêter...et de vous occuper de vous.

Il y a toujours une raison aux épreuves de la vie. Parfois nous ne les découvrons que bien plus tard...
Si votre maladie chronique vous a "amené"jusque-là c'est qu'il est urgent d'arrêter votre course frénétique.

Prenez le temps de vivre. Faites une halte dans votre vie et acceptez cela.
D'ailleurs vous y arrivez déjà puisque vous êtes émerveillée devant les progrès accomplis par votre jeune enfant : vous vous ouvrez à la vie, aux choses simples mais si gratifiantes.
Vous n'êtes pas obligée de vous cloîtrer chez vous. Il vous est certainement pôssible de rentrer dans une association et d'y rencontrer des personnes avec lesquelles vous avez des affinités et qui pourront vous aider à "reprendre le dessus"

Essayez de vous faire aider psychologiquement et surtout préservez vous de croire ou de faire croire aux autres que vous n'êtes plus rien.

Vous avez une belle famille, des enfants, un mari, des capacités intellectuelles : tout cela vous permettra de rebondir.

Pour le moment, vous êtes simplement en train de changer de vie et dans ce cas précis, il y a aussi une richesse à vivre cette expérience-là.

Je vous souhaite bonne route !

Message #1

#1 Posté le par Dinette
Tu peux concilier les deux avec un temps partiel, pourquoi n'en parle tu pas avec ton mari? Tu parles de toi et de tes enfants et lui, il fait quoi exactement? Peut etre avais tu ce rythme de la mort pour oublier une angoisse?