relation à la limite de la folie...

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relation à la limite de la folie...

#0 Posté le par Lebeb
Bonjour,
Voilà ce qui m'amène: je vis actuellement dans la plus totale incompréhension avec mon compagnon, à tel point qu'il me semble parfois que notre relation est limite de la folie.
J'ai connu cet homme il y a une quinzaine d'années, on a eu une relation passionnée alors qu'il venait de se marier. Cette relation a duré quelques mois, surtout par téléphone car nous étions distants de plusieurs centaines de kilomètres, mais avec quelques retrouvailles d'une rare intensité amoureuse, Puis je n'ai plus eu de nouvelles du jour au lendemain.
A la suite de ça, je me suis remise de cette rupture, j'ai rencontré un homme merveilleux, doux, gentil, avec qui je me suis mariée et ai eu trois enfants, Le tableau idéal, sauf que mon mari était impuissant, je l'ai su dès le 1er soir avec lui, et me suis sentie capable de « prendre «  les choses en main, me disant que ce n'était pas un problème et qu'en le mettant en confiance, ce problème disparaitrait. Ca a pris plusieurs mois, et il y avait de sérieux progrès, puis naissance d'un 1er enfant. Suite à cette naissance et mon nouveau rôle de mère qui me laissait moins de disponibilité pour lui, il a « replongé », s'est remis à avoir des soucis d'érection, donc remise en confiance du mieux que je pouvais etc, et 2ème enfant. Après la naissance, je lui ai suggéré de se faire aider, par un médecin spécialisé ou un psychiatre, ça a pris des mois avant qu'il ne se décide, tout ce qu'il a essayé ou que l'on a essayé à deux n'a rien donné de plus, il fallait en résumé que je le remette en confiance, tout le temps et sans faillir, pour arriver à quelque chose qui ressemblait à un rapport sexuel. Naissance d'un 3ème enfant, et à la suite de ça, comme je voulais qu'il se prenne enfin en main et en charge pour son problème, ça s'est soldé par une absence totale de rapports, tension grandissante dans notre couple, grosse dépression pour moi au bout de 4 ans comme ça, complètement anéantie et épuisée psychologiquement... Et lui qui ne bougeait toujours pas.
Sur ce je retrouve mon amour de 15 ans auparavant, on en vient à se confier l'un à l'autre, je suis malheureuse dans mon couple, il est malheureux dans le sien, on se retrouve amoureux comme avant, on se voit bien vivre ensemble, à dire vrai on ne peut plus se passer l'un de l'autre: il divorce, je divorce. J'ai trois enfants, qui sont avec moi, il en a deux d'à peu près le même âge (la conception du premier étant la cause de son choix de rester avec sa femme à l'époque, d'où son silence radio du jour au lendemain), mais ils ne sont avec nous seulement pour les vacances et il les retrouve chez ses parents les week-ends intermédiaires.
Depuis notre installation ensemble, et même avant en fait, des tensions se sont créées, nous avons vécu tous les deux des moments très difficiles avant et pendant nos divorces, mais je ne retrouve pas du tout l'homme qui me rassurait dans ces moments là, celui qui avait des réponses et un comportement apaisant qui me faisait voir la suite de ma vie autrement. Il me reproche lui aussi de ne pas être celle que je disais, il a besoin dit-il de quelqu'un de proche, d'affectueux, qui sache voir quand ça ne va pas, etc... Le problème est qu'il se renferme pour un rien, interprète de manière complètement erronée certaines situations, en fait il a un besoin constant d'être mis en valeur et choyé sinon ça ne va pas. Il suffit donc que je sois de mauvaise humeur pour telle ou telle raison, ou que je lui fasse un reproche, et c'est la catastrophe: il devient complètement sur les nerfs, devient agressif, surenchérit à tout ce que je lui dis, il m'a déjà menacée verbalement à tel point qu'un soir j'ai appelé la police. Suite à ça, j'ai refait une grosse dépression, et me voilà suivie par une psy, à ma demande, voulant arriver à mieux gérer mes émotions. Je m'en remets petit à petit, en estimant ne le devoir qu'à moi même, et à ma psy, mais surtout pas à mon compagnon qui durant ma phase de guérison me traite par exemple de malade et de tarée à table devant mes enfants, dit qu'il va me quitter, mais reste quand même, prend mes enfants à témoin pour des différends que l'on a et bien d'autres choses.
Quelques mois passent avec des hauts et surtout des bas, je demande à ma psy si elle peut le voir, avec moi, au départ c'est pour qu'il comprenne de la bouche d'un médecin que je reste malgré tout fragile et que j'ai beaucoup de mal à gérer son agressivité. Cette entrevue est une catastrophe, il monopolise la parole pendant toute la séance, tient tête à la psy sur tout et pour tout, elle en arrive à le sommer d'arrêter de vouloir dominer, il lui répond que c'est toujours moi qui cherche à dominer, bref elle le dirige gentiment en y mettant les formes vers un psychiatre de sa connaissance. Sur le trottoir en bas de l'immeuble juste après la séance, il me dira qu'elle l'a agressé, que c'était un complot qu'on avait monté toutes les deux... mais se décide quand même quelques temps après à consulter comme elle le lui a dit. De ce que ces séances lui apportent, il ne m'en parle que pour me dire que lui au moins il y va (il s'est mis dans la tête que moi j'avais arrêté), que quand il y va ça dure bien plus longtemps que les séances que je peux avoir avec ma psy, et que d'après son psy son raisonnement est toujours le bon ou du moins sensé, qu'il n'est pas malade lui, et que pour son agressivité et le fait qu'il tremble en permanence, il fait ce qu'il faut (mais je ne sais pas quoi!).
Depuis il n'y a pas eu plus de progrès que ça, ma psy me dit que si je tiens à lui il faut que je sois patiente, mais au vu de ce que mon compagnon me raconte, je n'ai pas l'impression qu'il prenne conscience que quelque chose ne va pas bien chez lui. A la moindre remarque que je lui fais, il rétorque de manière agressive, si je ne m'arrête pas et ne pars pas, ça peut dégénérer gravement. J'essaie de lui parler quand il est calme, mais même ça ne marche pas. Une fois, je l'ai entrainé dans la chambre pour lui parler hors de la vue des enfants, il me m'a pas laissé en placer une. Je lui ai donc dit que ce n'était pas la peine que j'essaie de lui parler, et ai voulu partir. Il m'a hurlé dessus « Parle maintenant, tu voulais me parler alors parle » Je lui ai répété que ce n'était pas la peine car il ne me laissait pas parler, il m'a alors empoignée par les bras et m'a balancée à 2 mètres sur le lit (qui a un pourtour en bois...). Je me suis relevée, le plus calmement possible, et lui ai demandé de me laisser passer, le plus calmement possible aussi, et il m'a re-empoignée et re-balancée, en me hurlant toujours dessus. J'ai réussi en restant très calme à faire en sorte qu'il me laisse passer, j'ai rejoint mes enfants à table en ravalant mes larmes. Il est réapparu après, il avait pleuré, et m'a dit qu'en fait il était très tendu en ce moment, parce qu'il avait plein de problèmes dont il ne me parlait pas. C'est toujours la même raison, des problèmes ou soucis dont je ne suis pas au courant, de santé, avec ses enfants, ou autres. Cette fois ci, il avait vu un médecin qui au vu de taches qu'il avait (depuis longtemps) sur les épaules, l'avait envoyé chez un dermatologue pour suspicion de cancer de la peau, et il venait de voir trois fois le dermatologue, mais que la crainte était écartée. Je m'en suis tirée avec deux énormes bleus sur un bras, et ce n'est pas la première fois qu'il me bloque ou me balance par terre parce que je l'ai -soit disant-provoqué. Bien sûr, je suis la première à lui provoquer ce genre de réactions.
Depuis, j'ai essayé de faire en sorte qu'il me donne la preuve de ses trois visites chez le dermato, il trouve toujours de bonnes excuses, que ça fait 6 mois qu'il n'a pas classé ses papiers, qu'il n'a pas que ça à faire, et depuis peu il paraît qu'il n'y est allé que deux fois, qu'il ne m'a jamais dit qu'il y été allé trois fois, que je n'ai rien compris comme d'habitude, qu'il faut qu'il y aille une troisième fois, et que pour être sûre je n'ai qu'à venir avec lui....
C'est aussi un de ses modes de fonctionnement, d'être sûr qu'il m'a dit des choses alors qu'il ne m'en a pas parlé, de dire que je déforme ce qu'il m'a dit, que je ne comprends rien ou bien n'entends que ce que veux entendre... J'en viens à me demander si je ne deviens pas folle.
Ca ne peut durer comme ça, je n'ai pas envie de défaillir dans la dépression une fois de plus, je tiens bon, mais je suis complètement larguée concernant ce qui se passe, j'ai le cerveau sens dessus-dessous suite à des discussions où je découvre qu'il m'a soit disant dit des choses alors qu'il ne m'a jamais rien dit de tel, quand il m'accuse de toujours mal interpréter ce qu'il m'a dit, de toujours être agressive avec lui (?), de ne pas être proche quand il en a besoin (le problème est que je ne suis pas devin, si quelque chose ne va pas il n'a qu'à me le dire, mais il ne le fait pas et a toujours de bonnes excuses, que je ne peux vérifier, à postériori, une fois que ça a dégénéré)...
Je ne sais plus que faire, que penser, suis-je dans un engrenage où je me fais des idées, est-ce que j'ai vraiment en face de moi quelqu'un qui ne va pas bien du tout, ou bien est-ce moi?
Si vous pouvez m'aider ou m'éclairer un peu..., je vous en serai très reconnaissante!
Merci d'avance.

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Message #8

#8 Posté le par souvenir

Bonjour ma chère,
Je suis heureuse que tu nous écrive tout ça. Je suis encore plus heureuse que tu sois enfin bien.

Je ne sais pas si tu connais le cicle de la violence, mais j'ai malheureusement peur que ton ex-conjoint tente de te ravoir par ce qu'on appel la lune de miel. Les lunes de miel existe, mais bien souvent ne dure qu'un temps.

Va-t-il chez le psy pour lui ou bien pour te prouver à toi qu'il a changé (il t'amène les preuves). En fait, j'ai l'impression que s'il y allait vraiment pour lui, il n'aurait pas à te prouver quoique ce soit. Pour guérir et évoluer, il faut avant tout le faire pour soit. Et cela ne semble pas être son cas. Mais c'est toi qui est la mieux placer pour le savoir. Les centres pour femmes violentés peuvent t'aider à faire un peu le ménage et distinguer les choses (il y a des suivis même à l'externe ou bien juste une conversation téléphonique).

Je vois que tu es forte et que tu t'es enfin choisi. Tes enfants en seront heureux de voir leur mère épanouïe. Il faut beaucoup de force pour faire ce que tu as fait. Tu peux être fière de toi. Tu montres un bon modèle à tes enfants du même fait. Je ne crois pas que tu désires qu'ils acceptent de ce faire traiter de la sorte dans leur avenir. Selon moi, il est important qu'on se respecte dans la vie et on a tous le droit au bonheur. Je te souhaite ce bonheur. Prends soin de toi ma chère.